Selon ses responsables, avec près de 400 milliards de centimes de créances d'exploitation, la Seaco trouve du mal à venir à bout des différentes fuites constatées sur le réseau de distribution d'eau potable. Une moyenne de 600 interventions par mois ont nécessité la mobilisation d'énormes ressources humaines et financières. Cette explication est loin de convaincre les Constantinois, pour qui, s'il y a toujours des fuites sur le réseau de distribution, c'est parce que le programme de modernisation, financé par l'Etat, n'a pas abouti, comme ce fut le cas à Oran et à Alger. Pour rappel, l'entreprise mixte algéro-française, en charge de la gestion déléguée de l'eau potable et de l'assainissement à Constantine, a été créée il y a une décennie, avec deux objectifs : à moyen terme, assurer la modernisation du réseau et du management, et à long terme, la distribution de l'eau potable dans la région de Constantine en continu, soit H24. Aujourd'hui, le bilan reste mitigé, car le réseau n'a jamais été modernisé et l'objectif de la distribution n'a jamais été atteint. Autrement dit, le H24 n'a jamais été atteint, et les 400 milliards de créances sont la preuve qu'au niveau de la gestion beaucoup reste à faire. Mourad KEZZAR