À trois jours de l'entame de la saison footballistique 2017-2018, le problème de la disponibilité des stades, l'un des principaux atouts pour le déroulement d'une rencontre de football, se pose avec acuité. Ce nouvel exercice ne déroge pas aux précédents et avant même le coup de starter de la nouvelle saison, la commission d'homologation des stades, structure de la Ligue de football professionnel (LFP), a déclaré quatre stades d'équipes de Ligues 1 et 2 non conformes aux normes pour y organiser des rencontres de championnat. Ainsi, les stades des frères Benhaddad de Kouba, du 1er-Novembre de Mohammadia (El-Harrach), des frères Demène-Debbih de Aïn M'lila et celui de Benabdelmalek à Constantine n'ont pas été homologués pour la saison 2017-2018. Après l'inspection effectuée par la commission d'homologation des stades, cette dernière a émis des réserves de fond et les clubs qui y sont domiciliés seront obligés de chercher un autre endroit pour accueillir leurs hôtes. Cependant, la disponibilité des infrastructures ne se limite pas seulement à ces stades, mais il y a aussi des réserves concernant celui du 8-Mai-45, dont la pelouse est complètement défectueuse, et le stade du 5-Juillet, qui a vu sa pelouse abîmée après les fortes chaleurs qui ont sévi durant les mois de juillet et août. La direction générale de l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed-Boudiaf a, d'ailleurs, saisi par courrier la Ligue de football professionnel (LFP) pour demander la délocalisation du derby de la première journée du championnat devant opposer l'USM Alger au Paradou AC. Une demande qui a été approuvée puisque le match entre les deux clubs algérois se déroulera finalement au stade Omar-Hamadi, domiciliation des deux formations. Ainsi, l'AS Aïn M'lila, qui vient d'accéder en Ligue 2 après plusieurs saisons au purgatoire, accueillera ses adversaires au stade municipal de Aïn Fakroun, alors que le CSC et le MOC évolueront au stade Hamlaoui. Le véritable problème se pose surtout au niveau de la capitale et par conséquent aux clubs algérois. Ainsi, l'USM El Harrach risque de se voir obligée d'opter pour le stade de Dar El-Beïda, qui avait abrité les matches du Paradou AC en Ligue 2 la saison dernière. Le stade Benhaddad de Kouba se trouve actuellement en travaux (pose d'une nouvelle pelouse synthétique), mais les amoureux du club koubéen se demandent pourquoi il a fallu attendre tout ce temps pour entamer les travaux. Le RCK sera, donc, pénalisé et se verra contraint de recevoir ses hôtes, ne serait-ce que lors des premières journées, à l'"extérieur". Concernant le stade olympique, des travaux de réfection du gazon naturel ont été entrepris. On a procédé à un scalp à 50% de l'herbe et à un ensemencement pour redonner de la tonicité au terrain. Les travaux devaient avoir lieu au mois de mai dernier, mais à cause des matches "africains" et du prolongement du championnat, ils ont débuté le 25 juillet dernier d'où le retard de la réception du stade. Devant cette situation, c'est le Mouloudia d'Algerqui reste le seul club à ne pas savoir où il recevra ses hôtes, à l'occasion de la saison 2017-2018. C'est vrai que nous ne sommes pas encore là puisque le hasard du calendrier fait que le Doyen joue son premier match à l'extérieur et devra attendre jusqu'au week-end du 8-9 septembre pour jouer à domicile face à l'ES Sétif, mais pour le moment, le club se retrouve devant un véritable problème de domiciliation, surtout qu'après l'accord de l'USMA pour que le Paradou AC reçoive au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Cette situation pose un problème pour le MC Alger, qui se voit obligé de chercher un autre stade. Les dirigeants du vieux club algérois ont formulé le vœu d'évoluer au stade du 5-Juillet, mais il n'a pas eu de suite favorable de la part des responsables de l'OCO. De son côté, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, assure qu'il n'est pas contre la domiciliation du MCA au stade olympique, à condition d'avoir l'aval des responsables de l'Office du complexe olympique (OCO). Une autre option se précise, à savoir programmer les matches du MCA et du PAC au stade Omar-Hamadi si aucune solution n'a été trouvée, cependant, Kerbadj assure qu'il lui faudrait une autorisation. Une chose est sûre, la capitale accuse un énorme manque en matière d'infrastructures sportives. Malik A.