Le stade Omar-Hamadi de Bologhine pourrait abriter les matchs de trois clubs algérois Selon la réglementation en vigueur, la Ligue de football professionnel a tous les droits de choisir elle-même le lieu de domiciliation des équipes n'ayant pas d'infrastructures fixes pour la saison. En attendant que les projets en cours pour la restauration ou la création des nouveaux stades en chantier se concrétisent, le problème des stades de football aux normes fait vraiment défaut en particulier dans l'Algérois où l'on compte pas moins de six clubs de Ligue 1 Mobilis (CRB, MCA, PAC, NAHD, USMA, USMH) sans oublier le RC Kouba en Ligue 2 Mobilis. Or, il se trouve que de ces six clubs, cinq se retrouvent sans stade. En d'autre termes, ils doivent se débrouiller pour trouver une domiciliation afin de débuter la nouvelle saison. Officiellement, deux stades de la capitale ne sont pas homologués: le stade 1er Novembre d'El Harrach et celui des frères Benhaddad de Kouba. Le stade de Kouba se trouve actuellement en travaux pour, notamment, la pose d'une nouvelle pelouse synthétique, avec au passage des travaux de rénovations des tribunes, piste d'athlétisme et même les vestiaires. Aux dernières nouvelles et selon notre source, la direction koubéenne aurait trouvé une issue de secours en optant pour le stade communal de Baraki, suite à l'accord trouvé avec l'APC de cette localité, en attendant de revenir dans son fief. Quant à celui d'El Harrach, c'est un problème de tribune qui pose problème, notamment. En plus de ce souci de gradins, l'USMH fait face en ce moment à un véritable conflit entre l'APC et le club pour factures impayées, travaux non effectués suite aux réserves de la commission d'homologation. Le coup d'envoi du championnat des Ligues 1 et 2 sera donné le week-end du 25 et 26 août avec le déroulement de la première journée. Des clubs sont donc sans domicile fixe et là, selon la réglementation en vigueur, la Ligue de football professionnel a tous les droits de choisir elle-même le lieu de domiciliation des équipes n'ayant pas d'infrastructures fixes pour la saison. Pour le Paradou AC, le nouveau promu en Ligue 1, il est officiellement domicilié au stade Omar-Hamadi de Bologhine (Alger) pour la saison 2017-2018. «L'USM Alger qui gère le stade Omar-Hamadi a donné son accord au PAC pour accueillir ses hôtes dans cette enceinte pour la saison prochaine. Par contre, le problème se pose désormais pour le MC Alger qui partageait ce stade avec l'USMA», a affirmé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Le PAC, qui accueillait ses adversaires jusque-là au stade de Dar El-Beïda (Alger), a formulé une demande pour jouer au stade du 5-Juillet, mais il a essuyé le refus des responsables du stade olympique. «Les dirigeants du MCA m'ont sollicité pour jouer au stade du 5-Juillet, s'ils obtiennent l'accord de l'OCO (Office du complexe olympique, ndlr), je leur donne mon aval sans le moindre problème, tout en préservant la programmation des derbies algérois dans cette enceinte», a-t-il ajouté. Or, pour ce faire, les clubs dont les matchs sont programmés au stade du 5-Juillet doivent être d'accord pour que le MCA, soit domicilié dans cette enceinte et qu'ils seront appelés parfois à jouer deux fois chez le MCA! Kerbadj donne une autre solution mais sous réserve: «Je peux même programmer les matchs du MCA à Omar-Hamadi s'il le faudra, avec deux équipes qui reçoivent le week-end et l'autre qui joue en déplacement, mais il me faut une autorisation». Pour le moment, le MC Alger est bel et bien SDF, en dépit du fait qu'il est parrainé par la toute-puissante Sonatrach, depuis 2008 un comble! Pour le Mouloudia, il resterait comme solution le stade de Koléa pour parer à l'urgence, en attendant un des nouveaux projets (Bouzaréah, Baraki ou Douéra...). Le CR Belouizdad, qui en principe n'a aucun problème de domiciliation avec le stade du 20-Août 1955 d'Alger, mais il se trouve que les Rouge et Blanc sont en conflit avec l'APC de Belouizdad. Les responsables de l'APC ont décidé de ne pas accorder d'autorisation au CRB de recevoir dans ce stade au titre de la saison 2017-2018, et ce, pour le fait que le club ne se soit toujours pas acquitté de ses dettes qui s'élèveraient à 150 millions de centimes sous forme de cotisation contre l'exploitation exclusive du stade lors des matchs officiels la saison écoulée. Cette action des services de l'APC de Mohamed-Belouizdad est bien choisie, question moment de décision, et c'est donc une sorte de pression sur le président du CRB et sa direction afin d'obliger le club à régler cette dette dans les plus brefs délais. La LFP ne pourrait donc pas programmer les matchs du CRB au 20-Août 1955 et c'est un problème de plus pour les clubs algérois en manque cruel d'infrastructures sportives. Des responsables de collectivités locales dont des walis et des présidents d'APC se doivent de bien se pencher sérieusement sur ce problème pour tenter de trouver des solutions. Et pourquoi pas une réunion avec des représentants du MJS, des collectivités locales, des stades, du président de la FAF et de la LFP ainsi que des présidents de clubs pour trouver des solutions à ce problème récurrent qui dure depuis belle lurette...