L'évaluation du programme national de lutte contre le rhumatisme articulaire aigu (RAA) est le thème central du séminaire régional organisé le week-end dernier à l'Ecole de formation paramédicale de Jijel. Les médecins généralistes et spécialistes de 22 wilayas de l'est et du sud-est du pays ont assisté en masse à ce conclave scientifique, qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la santé.Concernant le programme national de lutte contre le RAA (1997-2003), les chiffres sont éloquents avec plus de 460 cas pathologiques recensés. La tranche d'âge la plus touchée est celle située entre 4 et 19 ans, avec une légère prédominance féminine. Quant à la localisation géographique, les wilayas à risque élevé sont Tizi Ouzou, Béjaïa et Jijel. Selon les intervenants, la mise en place d'un plan d'action local, tout en maintenant l'implication de tout le personnel de santé aux différents degrés d'intervention (public et privé), le développement d'un programme de communication sociale et d'éducation sanitaire de la population et le budget du programme sont les facteurs qui permettront de faire reculer la maladie et réduire les coûts très onéreux de la prise en charge. Pour rappel, le RAA et les CR (cardiopathies rhumatismales) sont à l'origine de 400 000 décès par an alors qu'environ 12 000 personnes sont annuellement atteintes par le RAA à travers le monde. M. B.