Même si son inauguration était pourtant programmée et même annoncée en grande pompe pour le deuxième trimestre de l'année scolaire 2016-2017, le nouveau lycée de Frikat, une commune enclavée relevant de la daira de Draâ El-Mizan, quarante kilomètres au sud de Tizi Ouzou, n'ouvrira finalement pas ses portes en ce premier jour de la rentrée scolaire. Certes, les travaux sont achevés depuis longtemps, mais il semble que certains manques ont été relevés par une commission dépêchée par la direction de l'éducation de Tizi Ouzou qui a donc décidé de différer cette mise en service tant attendue par les élèves, les parents ainsi que les autorités locales. Tout d'abord, selon un adjoint au maire, il est impossible de livrer un établissement scolaire sans électricité et sans gaz naturel. Par ailleurs, nous avons appris que le report de son inauguration serait dû au manque d'encadrement. "Il y a eu trop de départs en retraite et, durant ces dernières années, quand un nouveau établissement scolaire est inauguré, on procédait aussitôt au redéploiement du personnel des lycées ou des collèges dont sont issus les élèves transférés. Or, on nous a informés que, pour cette année, la situation s'est compliquée parce qu'à la direction de l'éducation, il faudrait tout une gymnastique pour remplacer les fonctionnaires partis en retraite", estime de son côté une source proche de ce dossier alors que le mobilier scolaire et les autres équipements ont été réceptionnés et disponibles. Cela étant, les lycéens de cette commune rurale sont ainsi forcés à poursuivre encore leurs études dans leurs lycées d'origine implantés à Draâ El- Mizan, chef-lieu de daïra. "Il est fort possible que ce nouveau lycée soit opérationnel d'ici la rentrée de novembre, autrement dit après les vacances d'automne mais cela ne concernerait, dans un premier temps, que les élèves des classes de première et de deuxième années secondaires" précisera l'adjoint au maire. De leur côté, les responsables de l'APC souhaitent que ce lycée soit livré dans les plus brefs délais, afin de régler un tant soit peu le problème du ramassage scolaire qui leur pose énormément de soucis et de dépenses colossales quand on sait qu'ils assurent le transport des collégiens vers les CEM du chef-lieu communal et des lycéens vers Draâ El-Mizan, ce qui engendre des subventions énormes en ces temps de vaches maigres. Enfin, il est à noter que ce lycée dont le dossier de baptisation au nom du Colonel Amar Ouamrane , déjà approuvé par la commission de wilaya, est le 6° lycée que compte désormais la daïra de Draâ El-Mizan, soit 3 au chef-lieu de daïra, et trois autres lycées respectivement à Aït Yahia Moussa, à Aïn Zaouia et à Frikat, ce dernier étant un établissement qui aura une capacité d'accueil de huit cent élèves avec demi-pension. On croit savoir que même certains élèves de la commune voisine de Bounouh, relevant de la daïra toute proche de Boghni, seraient aussi scolarisés dans ce nouveau lycée. O. Ghilès