C'est fait ! L'Algérie ne participera pas au prochain Mondial. C'était prévisible surtout après des éliminatoires des plus négatives où les Fennecs ont perdu des points à domicile face au Cameroun, avant de concéder deux défaites consécutives sur le même score de 3 buts à 1 face au Nigeria puis à la Zambie. La messe était dite samedi dernier à Lusaka, mais ce que les Algériens regrettent c'est cette défaite à Constantine face aux Chipolopolo Boys. Un revers que les Algériens n'ont pas connu depuis le 16 juin 2007 au stade du 5-Juillet devant la Guinée (0-2) de Robert Nouzaret. Après deux cycles olympiques ponctués par deux qualifications en Coupe du monde, l'équipe nationale algérienne de football n'a jamais eu autant de mal que cette année 2017. Une année entamée par une déconfiture à la CAN organisée au Gabon et enchaînée par des résultats très mauvais puisque les Verts n'ont gagné qu'un seul match officiel et encore très difficilement face au Togo (1-0) pour le compte de la première journée des éliminatoires de la CAN-2019. Il faut dire que les différents choix des successeurs de Christian Gourcuff n'ont pas été judicieux. Certains affirment que le départ de l'actuel entraîneur du Stade rennais est pour beaucoup dans la décadence du niveau général de la sélection nationale. Rajevac puis Leekens ont été des erreurs de casting reconnues même par l'ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Après la CAN-2017 et le limogeage du technicien belge, le poste de sélectionneur était resté longtemps vacant. En effet, il a fallu attendre l'intronisation d'une nouvelle équipe à la tête de la Fédération après l'élection de Zetchi qui avait promis une grosse pointure. C'est vrai, de grands noms ont circulé, mais finalement il a opté pour un "novice". Zetchi a pris tout le monde à contrepied en annonçant l'identité du nouvel entraîneur. Lucas Alcaraz ! Hormis Brahimi, qui évoluait sous sa houlette au CF Granada, rares sont les Algériens qui le connaissaient. Un technicien qui venait d'être limogé par son club qui, d'ailleurs, a rétrogradé. Alcaraz n'avait aucune expérience dans le domaine du coaching des sélections nationales et encore moins du football africain. Il faut dire que depuis sa prise en main des Verts, le niveau de l'équipe d'Algérie a sensiblement régressé, malgré la présence de joueurs que beaucoup de nations nous envient. Son bilan est négatif. Alcaraz a dirigé sept rencontres de l'équipe d'Algérie, dont deux de la sélection des joueurs locaux. Sur les sept sorties, il n'en a gagné que deux (Guinée en amical et Togo CAN-2019), quatre défaites (Nigeria et Zambie (2 fois) Mondial-2018, plus la Libye Chan-2018) et un nul (Libye Chan-2018). Résultats : une élimination du Mondial-2018 et du Chan-2018. En tout, l'Algérie a perdu ses deux matches à Constantine, ce qui ne s'était jamais produit auparavant. Un bilan frustrant pour une équipe qui, pourtant, avait tenu la dragée haute au futur champion du monde, l'Allemagne, en 8es de finale du Mondial-2014. Le président Zetchi et le sélectionneur Alcaraz ont été conspués à Constantine. L'avenir des deux hommes dans le football national, du moins celui du coach, était sur toutes les lèvres. Zetchi est catégorique, il ne veut pas entendre parler d'un changement au sein de la barre technique. Il affirme que cette élimination devrait constituer une nouvelle étape pour la restructuration de l'équipe nationale pour former un groupe solide qui va redorer le blason des Verts. Malik A.