À l'est du pays, les professeurs de l'enseignement secondaire de Constantine, d'Annaba, de Skikda et de Mila ont répondu favorablement à l'appel au débrayage lancé par le bureau national du Cnapest. À Sétif, le taux de suivi a atteint 90%, selon les déclarations du numéro deux du bureau de wilaya, M. Nouar. Ce dernier a reçu, hier même, une convocation de la Gendarmerie nationale et affirme en ignorer l'objet. Ainsi, selon cette source syndicale, les 52 lycées que compte la wilaya de Sétif ont été complètement paralysés par ce mouvement de contestation. Ce n'est pas l'avis de la Direction de l'éducation de la wilaya qui avance, elle, un taux de débrayage de 40%. À Annaba, le mouvement de protestation a été suivi par 85% des enseignants des 28 lycées que compte la wilaya. C'est du moins ce qu'a déclaré M. Chorfi, membre du conseil national du Cnapest, qui voit en cette journée de protestation “un signe de solidarité avec les 7 membres du conseil national placé sous contrôle judiciaire”. À l'instar des autres wilayas du pays, les enseignants affiliés au syndicat du Cnapest de Constantine ont massivement suivi l'appel à la grève. Selon les déclarations d'un membre du bureau de wilaya, le taux de participation a atteint 83%. Mais la Direction de l'éducation avance un taux nettement inférieur. Dans un entretien avec la chaîne de radio locale, le directeur a, en effet, déclaré que le débrayage n'a été suivi que par 20% des enseignants. À Mila, le mot d'ordre de grève a été massivement suivi avec un taux d'adhésion de 92%, selon une source syndicale locale. À Skikda, le Cnapest avance un débrayage dans 31 lycées sur les 37 que compte la wilaya avec un taux de suivi de 85%. Ce chiffre est contesté par la Direction de l'éducation qui place la barre trop basse avec un taux de participation de 29%. R. R.