L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a relevé sa prévision de la demande pour son pétrole en 2018 et a fait état de signes montrant que l'accord d'encadrement de la production contribuait à réduire une offre excédentaire qui pèse sur les prix, rapporte l'agence Reuters. Dans son rapport mensuel publié, hier, l'Opep estime que la demande mondiale pour son pétrole atteindra 32,83 millions de barils/jour l'an prochain, soit 410 000 de plus que sa précédente prévision. L'organisation, qui regroupe 14 pays, relève également une baisse des stocks et indique que la hausse des prix du Brent de la mer du Nord à livraison immédiate, donnant une prime sur les échéances plus lointaines — phénomène appelé "backwardation" — fait espérer que le rééquilibrage tant attendu du marché est en cours. "Ce mouvement de backwardation, le premier depuis que les prix du pétrole ont dépassé les 100 dollars, est perçu comme un signe de réduction de l'offre et de forte demande." Le Brent a accru ses gains après la publication de ce rapport, gagnant 0,59% à 54,14 dollars à la mi-journée. Les cours sont, néanmoins, encore inférieurs de plus de moitié à leur sommet de la mi-2014. L'Opep souligne, par ailleurs, que sa production au mois d'août a été inférieure à sa prévision de demande, s'établissant à 32,76 millions de barils jour, en baisse de 79 000 b/j par rapport à juillet, selon des sources secondaires (non directes, citées dans le rapport). Le Nigeria, qui est exempté de l'accord de limitation de la production en vigueur, a vu sa production augmenter pour atteindre 1,861 million de barils/jour au mois d'août dernier. Elle a toutefois reculé en Libye, pourtant également exemptée de ces limitations. La production a aussi décliné en Irak, en Arabie saoudite, au Gabon, en Iran, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. L'Algérie aurait produit 1,065 million de b/j le mois dernier contre 1,061 million de b/j en juillet passé, selon des sources secondaires. Sur la base de la communication directe, la production algérienne est estimée à 1,067 million de b/j au mois d'août, contre 1,065 million de b/j le mois d'avant. Le prix moyen du Sahara Blend, brut de référence algérien, a enregistré, le mois dernier, une hausse de 3,35 dollars le baril. Le prix moyen du Sahara Blend est passé de 47,96 dollars en juillet à 51,31 dollars en août dernier, soit une hausse de 7%. Le prix moyen du Sahara Blend avait atteint 55,06 dollars le baril en février dernier avant de tomber à 51,40 dollars le baril en mars et remonter légèrement le mois d'après à 51,84 dollars. Au mois de mai, le Sahara Blend a chuté à 49,48 dollars puis à 46,07 dollars le baril le mois suivant. Pour rappel, le budget 2017 a été construit sur la base d'un prix de 50 dollars le baril de pétrole. M. R.