La hausse est principalement tirée par la contribution de la Libye et du Nigeria, mais aussi de l'Arabie saoudite. Le prix moyen du Sahara Blend, brut de référence algérien, a enregistré en juillet dernier une hausse de 1,89 dollar le baril. C'est ce qu'a indiqué le rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié jeudi. Le prix moyen du Sahara Blend est passé de 46,07 dollars le baril en juin 2017 à 47,96 dollars le baril en juillet de la même année, soit une hausse de 4%, relève le rapport. Pour rappel le prix du moyen du Sahara Blend avait atteint 55,06 dollars le baril en février dernier avant de tomber à 51,40 dollars le baril en mars et remonter légèrement le mois d'après à 51,84 dollars. Au mois de mai, le Sahara Blend a chuté à 49,48 dollars. Le budget 2017 a été construit sur la base d'un prix de 50 dollars le baril de pétrole. Selon le rapport de l'Opep la production de pétrole brut de l'Organisation a progressé légèrement en juillet par rapport au mois précédent. La production de brut des 14 membres de l'Organisation a atteint 32,87 millions de barils/jour en juillet après 32,69 millions de barils en juin, selon une estimation des sources secondaires (ne provenant pas directement des pays concernés) de l'Opep. La hausse est principalement tirée par la contribution de la Libye et du Nigeria, mais aussi de l'Arabie saoudite. La production du Nigeria a atteint 1,748 million de barils/jour, en hausse de 34 300 barils/jour. Celle de la Libye a augmenté de 154 300 barils/jour, passant de 847 000 barils/jour en juin à 1,001million de barils/jour en juillet. Les deux pays sont exemptés de l'accord de limitation de la production en vigueur. Mais l'Arabie saoudite, l'un des chefs de file du l'Organisation, a aussi vu la sienne progresser de 31 800 barils/jour. Le royaume wahhabite a pompé 10,067 millions de barils/jour de brut en juillet contre 10,035 millions de barils en juin et 9,898 millions de barils en mai dernier. En revanche, la production, selon l'estimation des sources secondaires, a décliné en Angola, en Irak, au Koweït, aux Emirats arabes unis, au Venezuela et même en Algérie. Notre pays aurait produit 1,059 million de barils/jour en juillet contre 1,060 million de barils/jour en juin et 1,061 million de barils/jour en mai. Sur la base de la communication directe, la production algérienne est estimée à 1,065 million de barils/jour, contre 1,071 million de barils/jour en juin et 1,069 million de barils/jour en mai dernier. La bonne nouvelle, dans son rapport mensuel, l'Opep a aussi apporté un élément plaidant plutôt pour une remontée des prix en relevant sa prévision de demande mondiale d'or noir. L'Organisation estime que la demande mondiale pour son pétrole atteindra 32,42 millions de barils/jour en 2018, soit 220 000 de plus que lors de sa dernière prévision. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a, dans son rapport publié hier, légèrement revu à la hausse sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017, après un solide deuxième trimestre. L'AIE anticipe une hausse de la demande de 1,5 million de barils/jour pour atteindre 97,6 millions de barils/jour en 2017, soit 0,1 million de barils/jour de plus que lors de la précédente estimation en juillet. Pour 2018, la croissance devrait légèrement ralentir à 1,4 million de barils/jour pour atteindre 99 millions de barils/jour. L'AIE pointe du doigt une faible résolution de l'Opep à limiter sa production. "Pour que le rééquilibrage se maintienne, les producteurs qui se sont engagés (à limiter leur production) jusqu'en mars 2018 doivent convaincre le marché qu'ils sont tous dans le même bateau", souligne l'AIE. Meziane Rabhi