La qualité du pétrole algérien est supérieure à celui de la mer du Nord, ce qui en fait un produit très demandé. Le prix du Sahara blend algérien a enregistré une hausse record de 4,31 dollars en un mois. Selon le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le cours moyen du pétrole algérien, qui a bénéficié du resserrement de l'offre sur le marché du brent de la mer du Nord, est ainsi passé de 107,56 dollars en juillet à 111,87 dollars au mois d'août, gagnant par la même occasion une prime d'environ 0,6 dollar sur le brent de la mer du Nord. Une prime qui atteint, selon l'OPEP, un plus haut de deux années. Le Sahara blend est d'ailleurs le second brut le mieux coté du panier OPEP en août, derrière le Bonny Light nigérian. Cependant, les cours moyens du Sahara blend pour les huit premiers mois de l'année sont en deçà des niveaux de 2012. Ainsi, le brut algérien a bénéficié d'une cotation moyenne de 108,35 dollars en 2013 contre 111,89 dollars en 2012. Par ailleurs, le même rapport note que la production algérienne de pétrole a, une nouvelle fois, baissé en août dernier ; elle aurait chuté de 12 000 barils/jour en un mois. Les chiffres publiés la semaine dernière par l'OPEP, faisant référence aux données communiquées directement et officiellement au cartel par ses membres, font ainsi état d'une production journalière moyenne pour le mois d'août 2013 de 1,198 million de barils/jour pour l'Algérie contre 1,210 mb/j en juillet et une moyenne 1,202 mb/j pour le second trimestre 2013. L'OPEP, qui publie également des chiffres basés sur les données de sources secondaires, évoque des niveaux de production de pétrole en Algérie bien plus bas que ce que l'on pourrait croire. Il est ainsi question d'un niveau de production moyen de 1,167mb/j au mois d'août dernier contre 1,168mb/j un mois auparavant et une moyenne de 1,166 mb/j pour le second trimestre 2013. Un recul qui vient dans le sillage de la baisse de la production globale de l'OPEP. L'Organisation fait également état d'une hausse, pour le troisième mois consécutif, du prix du panier OPEP, pour atteindre un plus haut de six mois. Le rapport précise ainsi que les cours du brut ont bondi au cours des dix derniers jours d'août en raison notamment des tensions géopolitiques, de l'amélioration des prévisions de demande ainsi que d'un resserrement sur l'offre. C'est dans ce contexte qu'il faut toutefois préciser que les perspectives de l'OPEP pour l'évolution des cours du brut demeurent optimistes dans la mesure où ils ont largement bénéficié des tensions liées à la crise syrienne et à la situation au Moyen-Orient ainsi qu'à l'agitation en Libye. La baisse de l'offre en provenance de pays d'Afrique de l'Ouest tel que le Nigeria, ainsi que de la mer du Nord ont également favorisé la montée des cours dans la mesure où la consommation chinoise, les signes de reprise en Europe et la hausse des taux de croissance aux USA sont autant de signaux positifs pour la demande en pétrole.