C'est devenu une tradition ces pétards, fusils et autres produits fumigènes qui inondent le marché et pour lesquels raffolent les enfants, à l'approche du Mawlid Ennabaoui. À l'approche du Maoulid Ennabaoui, la vente de pétards, de fusées et autres articles tonnants se fait partout. Les trottoirs, les principales artères attenantes aux marchés quotidiens, tant à Khemis Miliana, Aïn Defla, qu'à Miliana et El-Attaf, ont connu la profusion d'étals proposant ces articles à des prix défiant toute concurrence, à l'approche du jour J. Mais le produit qui fait fureur n'est plus le pétard, c'est sans conteste la tarte-bombe ou la “bomb bag”, une sorte d'œuf pourri qui dégage une puanteur, qui enveloppe l'atmosphère environnante, très irritante et incommodante. Ce produit qui se vend dans des sachets emballés à 30, 50 et 120 DA, sont très prisés par les élèves des trois paliers : primaire, moyen et secondaire. Certains élèves usent de ces bombes puantes qu'ils chauffent à l'aide des deux mains et qu'ils écrasent à l'aide de leur pied pour qu'elles dégagent l'odeur puante qui enveloppe la classe en un laps de temps très court. Aussitôt la classe envahie par cette odeur, les professeurs et les maîtres arrêtent les cours et font sortir les élèves. Dans un CEM, tous les élèves d'une classe ont été obligés de rester dans leur classe pour respirer la puanteur dégagée, en guise de punition, pour que le coupable soit démasqué. On nous a signalé ce genre de blagues dans plusieurs établissements scolaires, faites par des élèves dans le but de ne pas avoir cours dans des matières données et les administrations ne savent plus quoi faire face à ces attaques “pétantes”, dignes de scénarios enfantins, mais qui arrivent à perturber des classes durant plusieurs heures. Même au niveau de l'université de Khemis Miliana, un examen a été ajourné à cause d'une bombe puante. Des parents nous ont fait part de leur inquiétude face à ces bombes dont les effets emplissent les entrées des immeubles, que même des adultes répandent dans les lieux publics. Notons, enfin, qu'elles ont été importées de Chine et l'image de l'emballage de cette bombe montrant les fesses d'un gosse dégageant un pet, est aussi dans la limite de l'acceptable. M. B.