C'est devenu aujourd'hui une tradition. A l'approche du Mawlid Ennabaoui, les marchés populaires sont inondés de produits pyrotechniques de toutes sortes et de tous calibres. Bien que les services des douanes algériennes déploient des efforts considérables pour limiter l'introduction de pétards sur le territoire national, rien n'y fait, ce trafic ne régresse pas, bien au contraire il prend de plus en plus d'ampleur. Rien que la semaine dernière, les services des douanes ont saisi deux containers de 40 pieds chacun, contenant des produits pyrotechniques d'une valeur marchande globale de 20 milliards de centimes. Selon les premiers éléments de l'enquête, ces produits proviendraient de Chine. Néanmoins, aucune information n'a encore filtré à propos de la manière dont cette marchandise a été introduite en Algérie, ni par qui. Malgré le fait que la loi interdisant la vente et la fabrication des pétards et des produits pyrotechniques remonte au 2 août 1963, le commerce de pétards persiste au su et au vu de tout le monde. A la Casbah par exemple, des jeunes, très à l'aise, exposent une panoplie de produits pyrotechniques : cierges magiques et d'autres colorés, pétards, fumigènes, fusées… et bien d'autres. Pour ce qui est des tarifs appliqués, c'est selon la quantité achetée et le prix fixé par le revendeur : un paquet de cierges magiques est cédé entre 20 et 30 DA. Le prix d'un feu d'artifice appelé communément "el-bogal" varie, quant à lui, entre 1 500 et 1 800 DA. Il y a pour toutes les bourses. Certains peuvent dépasser les 2 millions de centimes. Les clients de tout âge intéressés par la marchandise étalée n'hésitent pas à dépenser pour mettre de côté un arsenal de pétards pour la nuit du Mawlid, tradition oblige. Rien que pour l'année 2005, 40 containers de 40 pieds ont été saisis. Ces derniers contenaient chacun environ 25 tonnes de pétards pour une valeur globale de 170 milliards de centimes.