C'est la phrase en vogue au MCO : "Vive les jeunes !" Enchantés par la victoire à Tadjenanet face à un DRBT invaincu jusqu'à lors, les supporters du Mouloudia le sont davantage en raison de l'identité du buteur : Frifer, un produit local qui a déjà eu à se faire connaître à la faveur de sa belle saison dernière avec les moins de 21 ans du club. Avec Helaïmia, Belal, Benamara et Sebbah, le MCO alignait vendredi dernier à Tadjenanet pas moins de cinq joueurs qu'il a formés, soit la moitié des joueurs de champ. Cela n'était plus arrivé depuis longtemps. Comme réservistes, Blaha, Bendjelloul et Hamidi sont déjà dans les starting-blocks pour être des sociétaires de l'équipe fanion depuis quelques mois, bénéficiant même de mots doux et de la confiance du patron technique de l'équipe. Pour avoir montré son entière disponibilité à composer avec les éléments formés au club, l'entraîneur Moez Bououkaz a aussi et surtout déjugé, empiriquement, le recrutement effectué cet été par la direction du Mouloudia d'Oran. Preuve en est, ils étaient pas moins de six joueurs engagés à l'intersaison à ne pas figurer sur la liste des dix-huit éléments convoqués pour le déplacement à Tadjenanet. Mais si Adel Lakhdari et Amine El-Amali bénéficiaient de circonstances atténuantes car en congé de maladie puisque encore convalescents de leurs blessures respectives, Tiaïba, Gharbi, Ouchen et Mimoun n'ont pas été retenus pour des raisons purement techniques. Ils auraient même pu être huit recrues à rester à quai si Bououkaz n'avait pas jugé utile de tester Toumi et Mustapha qui ont disputé, face au DRBT vendredi dernier, leurs premières minutes sous le maillot mouloudéen pour leur toute première convocation de la saison. Cela n'occulte, cependant, pas le fait qu'à chaque journée de championnat, entre quatre et six recrues estivales ne soient pas convoqués. Ce qui confirme, encore une fois, les monumentales erreurs de casting commises par la direction du président Belhadj qui a recruté, pour de faramineux salaires (Tiaïba émarge à 180 millions de centimes par mois) des joueurs que l'entraîneur juge incapables d'apporter un plus à l'équipe, quand bien même comme remplaçants. Car, au final, ce sont bien les jeunes qui touchent 10 millions de centimes comme salaire mensuel qui tirent l'équipe vers le haut. R. B.