Recrue phare du mercato estival oranais, l'attaquant Mohamed Tiaïba cristallise depuis quelques semaines déjà les critiques, encore plus que l'avant-garde mouloudéenne, assurément le compartiment le plus décrié la saison passée. C'est toujours dur de démentir les critiques pour un attaquant qui ne marque pas. Surtout au Mouloudia d'Oran, qui a de tout temps renfermé en son sein d'illustres finisseurs. Engagé en fanfare, avec de prime abord le plus gros salaire de l'effectif professionnel, Tiaïba n'a pas encore justifié sa flatteuse réputation de terreur des surfaces.D'où la pluie de critiques qui s'abat sur sa personne avant même l'entame de la saison officielle, plus précisément depuis son penalty raté en joute amicale face au Widad de Tlemcen et la demi-douzaine d'occasions nettes de scorer vendangées lors des matches-tests suivants. Transparent lors du premier match de Ligue 1 du MCO cette saison, face à l'USM Blida, Tiaïba a vu sa situation personnelle se compliquer davantage à l'occasion du deuxième acte qui a vu les Rouge et Blanc d'El-Hamri s'incliner jeudi dernier au stade Omar-Hammadi de Bologhine face au promu algérois, le Paradaou AC. Face au PAC, le natif de Bordj Bou-Arréridj a, en effet, suivi la rencontre du banc de touche, où il a été cantonné par son entraîneur Moez Bououkaz. Ni titulaire, ni même remplaçant, Mohamed Tiaïba n'a que très peu apprécié cette défiance de son patron technique qui le connaît pourtant très bien pour l'avoir eu sous sa coupe au Rapid de Relizane la saison écoulée. Bououkaz lui a, non seulement, préféré son inexpérimenté cadet Amine Souibah, qui, pour rappel, était son suppléant lors du prologue face à Blida, mais l'a aussi et surtout laissé à ses côtés sur le banc pour lancer en cours de match les espoirs promus à l'intersaison Hamidi et Belal en remplacement respectivement de Aoued (à la 64') et El-Amali (à la 77'). Le clin d'œil du destin voudrait, pourtant, que le même Tiaïba retrouve sa place de titulaire à la pointe de l'attaque mouloudéenne samedi prochain à l'occasion de la réception du Nasr d'Hussein-Dey en raison de la suspension de Amine Souibah. "Qu'il n'ait pas encore marqué, cela ne m'inquiète pas plus que ça ! Vous savez, à Relizane, il avait également entamé la saison timidement, presque à tâtons. Puis il a marqué ce premier but qui l'a libéré. Tout s'est enchaîné par la suite'' relativisait, tout récemment, son entraineur à son propos, rappelant que "tout était une question de confiance''. En le mettant sur le banc, Moez Bououkaz ne semble, toutefois, pas l'avoir aidé à la retrouver. Rachid BELARBI