Quelles sont les motivations et le déterminisme des kamikazes ? Quel est l'itinéraire de ces "provocateurs" de dégâts qui sèment mort et désolation sur leur passage, avant de se désintégrer avec leurs engins de la mort ? Sur quelle réalité reposent ces crimes terroristes ? C'est à ces questionnements philosophiques que le dramaturge Slimane Benaïssa tente de répondre en plantant l'envers du décor dans une nouvelle pièce théâtrale. Trois jours avant... l'heure sera représentée au Festival du monde arabe (FMA) de Montréal qui se tiendra du 27 octobre au 12 novembre 2017. Diffusée en partenariat avec SN production, la nouvelle création de Benaïssa est prévue pour le 8 novembre, selon la programmation du FMA dévoilée mardi en conférence de presse. Outre les arts de la scène, plusieurs artistes maghrébins sont à l'affiche, comme Faïrouz Oudjida qui chantera la diva libanaise, des films algériens seront projetés également tout au long du festival. Ainsi, le Centre algérien pour le développement du cinéma (CADC), présentera quatre longs métrages dans le cadre de ce rendez-vous annuel de Montréal. L'Etoile d'Alger de Rachid Benhadj raconte le rêve d'un jeune musicien d'Alger de devenir Michael Jackson algérois. La nouvelle star des boîtes huppées algéroises verra cependant ses projets contrariés par des salafistes qui iront jusqu'à lui interdire de chanter. Donc, de rêver. Timgad du réalisateur Fabrice Benchaouche met les projecteurs sur Jamel, un jeune archéologue franco-algérien, entraîneur de football à ses heures perdues, qui vient effectuer des fouilles sur les ruines du village. Parfums d'Alger, un autre film de Rachid Benhadj et Yema de Djamila Sahraoui seront également projetés durant le festival. Le film de Sahraoui sera suivi d'une conversation avec Mounia Aït Kabboura, chargée de projet de recherche à l'Unesco. Pour sa part, Wassyla Tamzali animera des ateliers et des conférences sur des thématiques différentes. La militante et avocate algérienne dissertera notamment sur "l'art comme passeur de la mémoire" en analysant des œuvres d'Assia Djebar et Adel Bentounsi. Sous le titre générique "Les trois saisons en quart de ton", cette 18e édition du FMA donne la parole aux poètes, aux musiciens, aux danseurs et aux créateurs "pour mieux s'entendre vivre", selon le mot du directeur général et artistique du festival Joseph Nakhlé. L'affiche du festival est inspirée du tableau Les trois Vénus de Khalil Gibran. Y. A.