Briguant un deuxième mandat électif et consécutif à la tête de l'Assemblée populaire communale de la ville des Hammadites, le P/APC sortant de Béjaïa, mouhafedh FLN, fait l'objet actuellement d'une polémique sans précédent, aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux, à propos d'un éventuel rejet de son dossier de candidature par les services de la wilaya. Et pour cause ? L'édile sortant de la ville de Béjaïa serait piégé par les dispositions de la loi organique n°16-10 du 25 août 2016 portant régime électoral qui interdit toute candidature à un mandat électif pour tout fonctionnaire d'une collectivité locale. Pour jouir d'un tel droit, le fonctionnaire doit boucler une année après son départ à la retraite, stipule le même texte réglementaire. Or, Abdelhamid Merouani, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'aurait pas encore cumulé douze mois depuis la date de notification de la décision portant sa mise à la retraite, en qualité d'ancien fonctionnaire à l'APC de Béjaïa. Outre ses adversaires politiques, plus particulièrement les candidats issus des partis de l'opposition, de nombreux internautes, notamment les facebookers, en font leurs choux gras sur les réseaux sociaux. Dans son dernier post sur sa page Facebook, un parlementaire indépendant connu pour être polémiste "persiste et signe", tout en défiant les défenseurs de M. Merouani, dont un journaliste local qu'il qualifie d'être son "porte-parole", de publier la décision de mise à la retraite du maire de Béjaïa pour voir si réellement elle date d'une année. "Notre mouvement, l'initiative citoyenne, a entamé les démarches administratives et se réserve le droit de saisir la justice", écrit le député indépendant sur son post. Pour rappel, le même P/APC de Béjaïa a déjà vu son dossier de candidature rejeté par l'ancien wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, lors des élections locales du 29 novembre 2012, pour des démêlés avec la justice. Le mouhafedh de Béjaïa, qui aurait l'appui de la direction de son parti (FLN), a dû introduire un recours auprès du tribunal administratif de Béjaïa, pour se faire réhabiliter. Suite à quoi, il a réussi à se faire élire comme premier magistrat de la ville de Yemma Gouraya. S'achemine-t-on vers le même scénario cette fois-ci encore ? K. O.