Les formations politiques, pourtant expérimentées, ont vu les dossiers de nombreux candidats rejetés. 2400 dossiers de candidats déposés. Plusieurs rejetés pour diverses raisons, notamment ceux des candidats poursuivis en justice ou «ayant eu des démêlés avec la justice». La course aux locales s'annonce ardue. Neuf partis, FLN, RND, FNA, RCD, FFS, P.T, Hamas, El Islah, En Nahda et 14 listes indépendantes partent «officiellement» à la conquête des 34 communes de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Les formations politiques et les indépendants ont été invités auprès des services de la cellule chargée des élections à confirmer leur participation aux élections locales. Plusieurs formations politiques, à l'image du FLN et du RND doivent compléter des dossiers ou opérer des changements dans leurs listes, soit de l'APW ou des APC, et ce, avant le 30 octobre. «L'opération vérification des dossiers au sein de la cellule a pris fin et le "quitus" de la participation a été remis à plusieurs listes indépendantes et aux formations politiques, les recours introduits auprès de la justice, généralement, ne prennent pas beaucoup de temps» affirme-t-on au niveau de la cellule. Bien qu'elle ne soit pas lancée officiellement, il n'en demeure pas moins que la campagne électorale à bien démarré. Dans cette course, il y a lieu de souligner que les indépendants ont pris de l'avance sur les partis politiques en ficelant dans les délais leurs dossiers de candidatures. Les formations politiques, pourtant bien huilées pour ces démarches administratives, ont vu les dossiers de nombreux candidats rejetés. Certains responsables de l'administration s'étonnent que «des partis qui participent depuis l'indépendance aux élections ou depuis 1992 présentent des dossiers incomplets ou des candidatures soumises à des rejets, en vertu des textes régissant les élections». Il est inadmissible, en 2007, de présenter des pièces administratives obligatoires non conformes à une candidature, souligne-t-on. Pourtant, il suffit de quelques jours pour un résidant dans une daïra d'obtenir toutes les pièces administratives. C'est aux partis, normalement, de faire une première vérification. Quant au niveau d'instruction de l'ensemble des candidats, nos sources notent que «c'est une véritable catastrophe, notamment pour les communes où il est rare de trouver un universitaire accompli briguant le siège d' une commune.» Pis, explique-t-on, dans certainse communes, les têtes de listes n'ont même pas le niveau du cycle moyen. A titre d'exemple, l'on cite le cas de la ville de Bordj Bou Arréridj, où seuls les partis islamiques présentent des candidats universitaires. Quant au FLN, pourtant bien doté en cadres supérieurs, il a présenté, pour le chef-lieu de wilaya, la candidature d'un seul universitaire, à la neuvième place, bien derrière un agent de l'administration et un électricien d'une entreprise nationale. Une situation ayant soulevé l'ire des militants de base. La même réflexion reste valable pour les listes APW. Mais comme de coutume, dans la région des Biban, le tribalisme finit toujours par l'emporter.