La réunion du bureau fédéral prévue aujourd'hui au centre technique de Sidi Moussa tournera sans doute autour d'un point essentiel concernant l'avenir du sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz. Le sort de l'ex-entraîneur de Grenade est déjà scellé et il ne reste qu'à définir les modalités de la rupture du contrat. Le départ d'Alcaraz est un secret de polichinelle, tant les membres du bureau fédéral et la vox populi réclament la tête d'Alcaraz depuis la double défaite enregistrée devant la Zambie. Ils ne veulent plus entendre parler de l'Espagnol à la tête des Verts après les échecs qui sont restés en travers de la gorge. La question est désormais tranchée, et les membres du bureau fédéral sont convaincus de la nécessité de mettre un terme au contrat d'Alcaraz, et ce, dans les plus brefs délais. Même le président de la FAF a lâché son sélectionneur après avoir crié sur tous les toits son soutien indéfectible à ce technicien. "J'assume le choix d'Alcaraz, mais force est de constater que les résultats sont loin des attentes. Les dernières déconvenues de l'EN ne plaident pas en sa faveur, et si ça ne tenait qu'à moi, je pense qu'il vaut mieux qu'il quitte son poste. Nous avons une réunion du bureau fédéral ce mercredi pour trancher collégialement cette question, d'autant plus que le peuple algérien ne veut plus d'Alcaraz", a souligné Zetchi sur une chaîne privée. Et d'ajouter : "J'espère que nous arriverons à un accord avec lui pour une séparation à l'amiable." En tous cas, les discussions autour de cette question ont déjà commencé afin de trouver un terrain d'entente pour une séparation à l'amiable avant l'annonce officielle du limogeage de l'Espagnol. Reste à savoir comment la FAF va régler les modalités de cette rupture et les indemnités qui seront versées à Alcaraz. Ce dernier, faut-il le rappeler, détient un contrat en béton dénué de tout objectif intermédiaire (CHAN et Mondial 2018). Un limogeage qui pourrait coûter les yeux de la tête à la trésorerie de la FAF (environ 22 milliards de centimes). Les membres du BF veulent une séparation dès maintenant afin de permettre au remplaçant de l'Espagnol de driver la dernière rencontre des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, prévue le 10 novembre à 20h30 au stade Hamlaoui de Constantine, ainsi que l'éventuelle joute amicale du mois de novembre qui coïncide avec une date FIFA (14 novembre). À ce titre, la FAF a reçu plusieurs propositions émanant de plusieurs fédérations, dont la Norvège et le Ghana. C'est dire que le futur sélectionneur pourra avoir une idée précise sur le groupe à travers les deux matches du mois de novembre prochain. Sauf que le patron de la FAF veut mettre les formes en maintenant Alcaraz jusqu'à la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2018. Ce qui risquerait de reporter la désignation d'un nouveau sélectionneur.
Ranieri, Courbis, Belmadi proposés Justement, en évoquant la question, des noms figurent comme des candidats en puissance pour le remplacement de Lucas Alcaraz. Les entraîneurs qui semblent tenir la corde ne sont autres que le Français Rolland Courbis, l'ancien international Djamel Belmadi et Claude Ranieri, pour ne citer que ceux-là. Une commission chargée de la gestion des candidatures de la FAF a été installée pour justement étudier les profils d'entraîneurs qui correspondent aux besoins, mais surtout au projet et aux objectifs tracés par l'actuelle fédération. Cette commission est chapeautée par le deuxième vice-président Ould Zmirli qui, en collaboration avec Madjer et Medane, va proposer des noms au président de la FAF et aux membres du bureau fédéral. L'autre point qui sera débattu lors de cette réunion du bureau fédéral a trait à la question de l'identité du directeur technique national, poste vacant depuis la démission de Tikanouine. Les noms de Saâdane et Charef sont annoncés comme de sérieux techniciens pour prendre en main la direction technique nationale, alors que le même Charef et Bira sont pressentis pour le poste de directeur technique des équipes nationales. L'autre sujet "brûlant" qui sera discuté lors de ladite réunion concernera la commission d'arbitrage dont le responsable a décidé de prendre une mise en disponibilité de trois mois, tout en souhaitant être déchargé de cette mission. Décidément, la FAF peine toujours à trouver l'homme qu'il faut à la tête de la commission d'arbitrage, sachant au passage que cette commission est statutaire. D'autres points seront débattus lors de la réunion du BF, à l'instar de la programmation et le problème du calendrier avec comme point noir les reports des matches du championnat. L'on se demande si le président de la LFP, Kerbadj, dont les relations avec le boss de la FAF sont froides, sera présent pour débattre du sujet ou bien déléguera-t-il l'un de ses proches collaborateurs pour représenter la LFP à cette tant attendue réunion. Nazim T.