Le ministre ajoutera qu'en 2018, on sera excédentaire, d'où la nécessité de promouvoir les investissements à l'exportation. Les opérateurs économiques ne seront plus soumis à l'obligation d'obtenir une licence pour leurs opérations à l'exportation, c'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. En termes plus clairs, il ne s'agit pas moins que de la suspension des licences d'exportation. S'exprimant en marge de la cérémonie inaugurale de la cimenterie Cilas à Biskra, le ministre de l'Industrie et des Mines a affirmé que le rôle des pouvoirs publics est de promouvoir et encourager l'investissement à l'export, notamment à travers la levée de tous les obstacles qui entravent les opérations d'exportation. Concernant l'industrie du ciment, le ministre a révélé que l'Algérie produit 22 M/T par an. À fin 2017, la production atteindra les 24 M/T, ce qui permettra de satisfaire complètement la demande nationale. Le ministre ajoutera qu'en 2018, on sera excédentaire d'où la nécessité de promouvoir les investissements à l'exportation. Youcef Yousfi se dit convaincu que le ciment peut être un produit capital dans la démarche de diversification économique du pays et de celle consistant à se défaire de notre dépendance des hydrocarbures. Pour cela, il encourage les opérateurs à se retrousser les manches et à aller chercher les marchés qui offrent le plus d'opportunités au ciment algérien. Concernant la question du cahier des charges relatif à l'industrie automobile, le ministre a été avare en déclarations se contentant de dire que ce cahier des charges ne concerne pas que l'automobile touristique mais tout le secteur mécanique d'où la nécessité de prendre son temps pour le confectionner. Le ministre ne donnera aucun délai pour sa finalisation. Pour ce qui est de l'usine Cilas dont il a présidé la cérémonie d'inauguration, le ministre s'est réjoui de voir un exemple de réussite, ajoutant que cette industrie sera un pôle majeur de la diversification de l'économie. Pour sa part, Jean-Jacques Gauthier, PDG de LafargeHolcim Algérie, a réitéré l'engagement de son groupe à renforcer le secteur et en faire un fleuron de l'export. Il faut dire que LafargeHolcim Algérie, qui attend depuis un certain temps l'octroi d'une licence d'exportation, ne peut qu'applaudir la levée de l'obligation. Il a, par ailleurs, loué la réussite du partenariat conclu pour la réalisation de l'usine Cilas entre un leader mondial et un privé algérien, ajoutant que la réalisation de cette usine confirme l'engagement de LafargeHolcim pour la promotion de la production nationale. En effet, la cimenterie Cilas, construite dans les délais, soit 21 mois, pour un investissement de 35 milliards de dinars, a contribué, avec ses 2,7 M/T par an, à la satisfaction de la demande nationale. Cette usine, l'une des plus modernes au monde, utilise les technologies les plus avancées qui lui permettent, grâce à l'utilisation d'une tour de pré-calcination, une diminution de 20% de la consommation de gaz et de 35% de consommation électrique grâce à l'utilisation de broyeurs verticaux. Elle a aussi l'empreinte écologique la plus réduite possible grâce à l'utilisation de filtres à manches pour la réduction des émissions de poussière, et d'une solution avancée pour le recyclage des eaux usées. Employant 600 collaborateurs, l'usine produit une large gamme de ciment adaptée aux besoins du marché, la cimenterie de Biskra dessert actuellement 14 wilayas. Dans les prochains mois, la connexion au rail permettra à l'usine d'étendre son rayon vers d'autres régions. Se disant optimiste pour l'industrie nationale, le ministre a affirmé que l'Algérie a les moyens pour relever le défi. Il suffit, comme il le dit, de se retrousser les manches et de travailler. Saïd Smati