Lors de sa réunion ordinaire, tenue dimanche, le bureau fédéral de la FAF a abordé le sujet des contrôles anti-dopage qui ont été interrompus dans les championnats algériens des Ligues 1 et 2 depuis la phase retour de la saison précédente. L'absence d'un laboratoire agréé pour l'analyse des échantillons en Algérie et les raisons financières liées au coût élevé de ces analyses ont été à l'origine de cet arrêt dangereux pour le football algérien surtout lorsqu'on rappelle que ces contrôles ont déjà révélé des cas positifs. Selon une source digne de foi, le débat, déjà amorcé par Liberté, a porté sur la nécessité de relancer les contrôles anti-dopage le plus rapidement possible surtout que des informations de plus en plus persistantes font état du recours systématique au dopage par des joueurs de Ligue 1. Cependant, les membres du bureau fédéral, toujours selon notre source, ont buté sur la problématique de l'absence de laboratoire agréé en Algérie. L'idée de solliciter l'aide des services de la police scientifique qui possède des moyens conséquents pour les besoins des enquêtes à été débattue. Le recours à l'assistance de l'Institut Pasteur d'Alger a été également suggéré. Il s'agira, en fait et surtout, d'envoyer à l'étranger juste les analyses douteuses pour confirmation afin d'éviter des frais inutiles sachant que le coût du prélèvement d'un échantillon est de 150 euros. Cependant, le bureau fédéral n'a pas encore fixé d'échéance pour la reprise des contrôles anti-dopage. En avril dernier, l'ex-président de la commission anti-dopage de la Fédération algérienne de football, le Dr Djameleddine Damerdji, avait révélé que les contrôles anti-dopage coûtent plus de 200 000 dollars par an. Au terme de quelque 2 000 contrôles effectués depuis 2015, cinq footballeurs algériens ont été contrôlés positifs, à savoir Youcef Belaïli (ex-USMA), Rafik Boussaïd (RC Arba), Noufel Ghessiri (JSM Skikda), Kheireddine Merzougui (MC Alger) et Hocine Amrous (JSM Skikda). Ils ont tous été suspendus pour quatre ans. Belaïli avait même été suspendu par la CAF et la Fifa, suite à un contrôle positif au terme de la rencontre de Ligue des champions d'Afrique, contre le MCEE, disputée le 7 août 2015 à El-Eulma (0-1). SAMIR LAMARI