Les retraités de l'Armée nationale populaire (ANP) de la wilaya de Bouira ont répondu à l'appel national lancé par la coordination de cette frange, en organisant une marche à partir de la commune d'El-Adjiba. Cette action, a été rapidement empêchée par les services de sécurité qui les ont dissuadés de poursuivre leur marche vers la capitale. Ainsi, ils étaient plusieurs dizaines d'anciens soldats et officiers à s'être rassemblés aux abords de la RN26 reliant Bouira à Béjaïa, dans le but de revendiquer leurs droits et dénoncer "les fausses promesses" et demander la libération "immédiate et sans conditions" de deux des leurs arrêtés. Les protestataires, exigent entre autres, une prise en charge médicale pour les dommages moraux causées durant la période de leur incorporation dans les rangs de l'ANP, la priorité dans l'accès à l'emploi et au logement et la régularisation de leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale, la prise en compte des années supplémentaires accomplies durant leur carrière, ainsi que les congés restés non payés, la promotion au grade supérieur, etc. Pour le coordinateur local, les pouvoirs publics les ont "marginalisés". "L'Etat nous a oubliés. Nous avions été convoqués en mars dernier par les secteurs militaires pour formuler des dossiers dans le but de nous octroyer nos droits, mais on n'a encore rien vu venir. Ce n'est qu'un leurre", dit-il. Avant d'ajouter : "Nous avons toujours été fidèles aux valeurs de la République et à notre institution militaire que nous respectons encore aujourd'hui. Mais nous sommes arrivés à un stade où nous considérons que nous sommes lésés dans nos droits les plus fondamentaux." RAMDANE B.