Le leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, a comparu brièvement mardi devant la cour d'appel de Casablanca, qui a reporté le procès au 7 novembre. En effet, des sources concordantes présentes dans la salle d'audience ont indiqué que Nasser Zefzafi a été expulsé de la salle pour avoir exprimé, en criant, son refus d'être filmé par les chaînes de télévision publique Al Oula et 2M. En signe de solidarité, le reste des détenus ont quitté la salle et rejoindre le chef de file du Hirak. Cette situation a poussé le juge à suspendre l'audience, avant de reporter le procès au 7 novembre. Ceci étant, la défense et les parties civiles ont plaidé pour un report, préférant attendre que la justice se prononce sur une éventuelle jonction des affaires concernant les prévenus du Hirak du Rif. Concernant l'audience du groupe Ahamjik qui s'est déroulée dans la matinée, les avocats des deux parties ont plaidé pour son report, préférant attendre la décision de la justice concernant la fusion des dossiers des groupes Ahamjik, Zefzafi et le journaliste El-Mahdaoui. Rappelons que ces procès ont déjà été renvoyés plusieurs fois à la demande de la défense. Ils devaient reprendre alors que le roi du Maroc vient de limoger plusieurs ministres et hauts responsables pour les retards du programme de développement de la ville d'Al-Hoceïma, épicentre de la contestation née après la mort tragique du vendeur de poisson Mohcine Fikri, broyé dans une benne à ordures le 28 octobre 2016. "Ces jeunes ont présenté des demandes justes, le roi Mohammed VI a révoqué des ministres pour leurs responsabilités (...), il leur a ainsi donné raison", a plaidé un des avocats de la défense. Aux abords du tribunal, des militants des droits de l'homme et de proches des accusés ont organisé un nouveau sit-in pour réclamer la libération des détenus du Rif. Par ailleurs, le jeune collégien Abderrahmane El-Azri, 14 ans, qui est gardé en détention depuis maintenant deux mois dans un centre pour mineurs à Nador, a été présenté le même jour devant le tribunal de première instance de Nador. Selon le média Alyaoum24, le juge s'est contenté de la confirmation de la présence des membres de sa famille, de poser des questions sur des conditions de son incarcération avant de décider de reporter son procès au 21 novembre. Arrêté après les obsèques d'Imad El-Attabi, le 9 août dernier, le plus jeune détenu du Hirak du Rif est poursuivi pour "participation à une manifestation non autorisée et jet de pierres sur les forces de l'ordre". Merzak T.