Après près de cinq mois de détention, une période marquée par le scandale des tortures, qu'il aurait subi durant son interrogatoire, Nasser Zefzafi comparaîtra avec ses autres compagnons mardi 24 octobre devant les juges. En effet, selon les médias marocains, la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca a fixé cette date pour le début du procès de celui, qui est connu pour être le leader de ce mouvement de contestation pacifique, plus connu sous l'appellation de "Hirak du Rif". Trente et un autres détenus, dont Mohamed Jelloul et Rabie El Ablak, seront jugés avec Nasser Zefzafi le même jour. C'est maître Mohamed Aghnaj, membre du collectif de défense des détenus du Hirak qui a révélé cette information sur sa page Facebook. Nasser Zefzafi sera donc jugé par la même cour que le "groupe Ahamjik" et le journaliste Hamid El Mahdaoui. Par ailleurs, la grève de la faim de dizaines de prisonniers du Hirak du Rif incarcérés à la prison d'Oukacha, Casablanca, en est à sa sixième semaine. C'est le cas de Rabie El Ablak et Mohamed Jelloul, qui sont entrés jeudi passé dans leur 42e jour de la grève de la faim. Nabil Ahamjik est, quant à lui, à son 39e jour. Quatre détenus, Badr Eddine Boulahjel, Wassim El Boustati, Mohamed Mekkouh et Khaled El Baraka en sont à leur 63e jour. D'après la page Facebook "alhoceimasofficiel", Redouan Afassi, incarcéré à la prison de Taourirt, en est à son 38e jour de grève de la faim. "Son état de santé serait sérieusement détériorée, il a été admis à l'hôpital local depuis 4 jours", indiquent les mêmes sources. On apprend également que la cour d'appel de Casablanca a reporté le procès du journaliste Hamid El Mahdaoui au 24 octobre. Selon le média marocain Alyoum24 , le journaliste, qui a clamé son innocence, a réfuté les accusations pour lesquelles est poursuivi tout en dénonçant le déroulement du procès. Les propos qui lui ont valu une expulsion de la salle d'audience. Déjà condamné à un an de prison ferme pour "incitation des citoyens à enfreindre la loi" lors de la manifestation du 20 juillet dernière à Al-Hoceima, Hamid El Mahdaoui est poursuivi pour "non-révélation d'attentat contre la sûreté de l'Etat" suite à une conversation téléphonique avec un Marocain résidant à l'étranger qui lui avait annoncé son intention d'introduire des armes au Maroc. Merzak Tigrine