Pas moins de 1 484 sidéens ont été officiellement recensés en 2016 en Algérie, alors que plus de 9 000 cas sont porteurs du virus VIH. C'est ce qu'a déclaré, hier, M. Fourar, directeur de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, en marge des travaux de la réunion de suivi de l'appel à l'action d'Alger de la lutte contre le sida dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Laquelle réunion s'est tenue pour évaluer les réalisations accomplies par les pays de la région Mena, en matière d'égalité entre les sexes et la réponse au VIH/sida, depuis la première édition organisée en novembre 2014 à Alger. Le représentant du ministre de la Santé a ajouté que le gouvernement a intensifié les efforts dans le cadre des objectifs définis par l'ONU sida. "La meilleure preuve à ce propos est l'élaboration du plan national stratégique (PNS) 2016-2020 par le ministère de la Santé. Lequel plan, qui prévoit l'implication de plusieurs secteurs, a permis d'enregistrer des progrès indéniables." Notre interlocuteur rappellera par la même occasion que l'épidémie est peu active dans la population en générale, avec une faible prévalence estimé à 0,1%. Ce chiffre traduit, dit-on, la tendance vers une stabilisation de l'épidémie. "Cela dit, nous demeurons vigilants compte tenu de la persistance du comportements à risque", rappellera encore M. Fourar. Au-delà de la querelle autour des chiffres, les participants à la deuxième édition de la réunion de suivi de l'appel à l'action d'Alger, ouverte hier sous l'égide de l'Onusida, ont tous relevé, à l'unanimité, "les progrès significatifs" enregistrés par l'Algérie en matière de lutte contre le sida ou d'accès au traitement contre le VIH. Le coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, Eric Overvest, soulignera, lors de son intervention, "les progrès exceptionnels" enregistrés en termes de couverture de traitement pour les personnes vivant avec le VIH depuis 2010 et, notamment, pour les femmes. "Le taux d'accès au traitement contre le VIH est passé de 24% en 2010 à 76% pour les femmes de plus de 15 ans et 73% pour les hommes en 2016." Ce qui place l'Algérie en tête dans la région Mena. Pour sa part, la directrice régionale Onusida dans la région de Mena, Mme Yamina Chakkar, a indiqué que l'Appel d'Alger reste un outil vivant de plaidoyer et d'action pour la promotion des droits des femmes et des filles dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida. Plus loin, la conférencière ne manquera pas de souligner "l'avancée notable de l'Algérie pour son engagement dans la lutte contre le sida depuis le début de l'épidémie en 1985, et ce, au vu des résultats obtenus en matière ce couverture et de prise en charge des malades, soit 75%". Au vu des rapports concernant d'autres pays de la région Mena, beaucoup reste à faire pour atteindre l'objectif majeur des Nations unies, dans ce cadre, "l'éradication du sida d'ici à 2030". H. H.