La réunion de suivi de l'appel à l'action d'Alger, établit dans le cadre de l'ONUSIDA pour le progrès de l'égalité des sexes et la réponse au VIH dans la région Moyen orient et Afrique du nord (MENA), tenue, hier à Alger, était l'occasion pour renouveler les «engagements» en matière de lutte contre le SIDA et tracer des objectifs pour mettre fin à l'épidémie. «La réunion d'aujourd'hui (hier Ndlr), a pour objectif d'identifier les moyens pour mettre fin à l'épidémie du VIH d'ici 2030, d'établir une feuille de route régionale pour des interventions durables par les femmes leader intégrant l'égalité entre les sexes, la santé sexuelle et reproductive», a affirmé M. Saïd Harbane, Secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, précisant qu'elle a aussi pour but «d'arriver à l'élimination de la violence basée sur le genre, dans la région MENA avec un accent particulier sur les femmes». Selon le même responsable, «l'Algérie, grâce à une riposte nationale multisectorielle, a accompli des progrès qui ont permis que l'épidémie du Sida soit, toujours, peu active dans la population générale avec une faible prévalence de (0.1%)». Selon M. Harbane, la riposte contre le sida s'inscrit avec le plan national stratégique PNS 2016-2020 issu de la déclaration politique de l'ONU sur le VIH/sida de juin 2011. Selon les données du laboratoire national de référence du VIH, ajoute-t-il, la cible nationale qui est de stabiliser le nombre de nouveaux diagnostics à moins de 1000/an, a été atteinte, et ce chiffre traduit la tendance vers une stabilisation de l'épidémie. En matière de dépistage, «la priorité a été mise sur la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale l'élimination de la transmission du VIH de la mère à l'enfant à travers le territoire national», a-t-il dit. En matière de prévention, «la priorité a été accordée au renforcement des interventions de prévention de proximité, ciblant en premier les populations prioritaires identifiées, en particulier les femmes en âge de procréer», précise-t-il encore. Sur le plan de l'amélioration de la qualité des traitements, des soins et du soutien, M. Harbane assure que, «le renforcement de la prise en charge globale de personnes vivantes avec le VIH a été mis en place, à travers l'accès universel basé sur15 centres de référence pour la prise en charge d'infection à VIH, l'intensification des programmes d'éducation thérapeutique, la poursuite des actions de soutien aux personnes vivants avec le VIH». De son côté, la directrice régionale du bureau de l'ONUSIDA pour la région MENA, Yamina Chakkar a précisé que «quelques résultats réalisés au niveau régional depuis l'adoption d'appel à l'action d'Alger de 2014 sont présentés». Elle ajoutera que l'expérience des femmes leader et des jeunes dans la mise en œuvre de cet appel d'Alger sera aussi dévoilée. Le but selon elle est «de définir et convenir d'un plan d'action de suivi pour les femmes leaders afin de promouvoir les réponses efficaces au VIH/sida, l'égalité entre les sexes et la SSR dans la région MENA, de continuer à mobiliser les femmes leaders et jeunes filles pour assurer que le VIH soit maintenu comme composante de l'agenda de développement dans la région», a-t-elle soutenu estimant que «la riposte au sida en Algérie, et dans la plupart des pays de la région, ne saurait atteindre les résultats sans l'engagement fort des gouvernements, l'investissement de la société civile avec l'appui des partenaires». Smail Mimouni