Résumé : Le notaire remettra à Yamina les documents qui faisaient d'elle l'héritière des biens de son mari. Elle est émue aux larmes. Slimane voulait qu'elle prenne sa vie en main. Il ne connaissait que trop les manigances de ses frères. Un peu plus rassurée sur son avenir, Yamina put enfin reprendre le volant pour rentrer à la maison. Avant cela, elle fera un tour au magasin. À sa vue, ses vendeuses accourent à sa rencontre, ainsi que quelques clientes habituelles. Elle se laisse tomber sur un siège et demande un verre d'eau qu'on s'empressera de lui ramener. Elle est surprise de constater que, malgré son absence, le magasin avait tourné à plein régime. Comme à leur habitude, les clientes n'avaient cessé d'affluer. Narimène, une des vendeuses, lui suggéra de se reposer davantage. Certes, elle et Aïda étaient dépassées, mais vu que tout allait bien, elles ne s'en plaignaient pas trop. Yamina se lève et fait quelques pas à travers les rayons, puis reprend son sac et ses clefs et se dirige vers la sortie. Narimène la hèle. -Madame, madame ! -Oui, Narimène ? -Je ne sais pas si le moment est bien choisi pour vous dire qu'un certain Yacine était venu deux fois demander après vous. -Yacine ? -Oui. Un client, je présume. Je crois l'avoir déjà vu au magasin. Il dit qu'il avait essayé de vous contacter, mais que votre téléphone était toujours éteint. Il m'a même demandé si vous n'aviez pas changé de puce. Yamina soupire. -Je n'ai pas changé de puce. Dites-lui que le numéro qui figure sur la carte de visite est celui du magasin, et de ce fait, je ne pouvais répondre car j'étais absente. -C'est ce que je lui avais précisé, madame. Je me suis même permise de lui dire que vous aviez perdu votre mari. Je suis désolée d'avoir pris cette liberté, mais il avait tellement insisté que je n'avais pas eu d'autre choix. La jeune femme hoche la tête. -Tu as bien fait, Narimène. S'il revient, dis-lui que je serai absente durant quelques semaines. En outre, s'il veut acheter un cadeau pour sa mère, il n'aura que l'embarras du choix chez nous. On était presque au milieu de la journée. Epuisée par toutes les émotions qu'elle venait de subir, Yamina rentre à la maison. Elle avait besoin d'un grand réconfort, et ne saura le trouver qu'auprès de sa mère. À l'entrée de son appartement, elle rencontre sa belle-sœur Saléha. Une corbeille de linge sous son bras, cette dernière la toise. La jeune femme passe devant elle et se dirige vers la chambre de ses parents. Son vieux père, installé sur sa chaise roulante, prenait le soleil sur le balcon, et sa mère regardait distraitement la télé. À la vue de sa fille et de son air chagriné, elle fronce les sourcils. Yamina court vers elle et se jette dans ses bras, avant d'éclater en sanglots. -Oh ! Maman ! Si tu savais comme je suis malheureuse ! (À suivre) Y. H.