Résumé : Slimane dévoile qu'il croyait à l'amour entre les êtres. Un jour, elle découvrira ce sentiment. Elle était jeune et belle, et plaisait aux hommes. Comme à ce jeune qui était passé la veille au magasin. Elle fronce les sourcils. - Le jeune qui est passé au magasin ? Il hoche la tête. -Oui, celui à qui tu avais offert une paire de mocassins. Je présume qu'il est déjà venu auparavant pour acheter autre chose. -Oui. Il est passé il y a quelques jours pour acheter un cadeau d'anniversaire. J'étais sur le point de fermer, mais il avait insisté pour que je l'oriente dans son choix. Il voulait un parfum. -Et bien sûr, il a trouvé ton choix fabuleux. Elle hausse les épaules. -Comme toutes les clientes qui passent chez moi. -Hum. Yamina dévisage son mari. Etait-il jaloux ? Cette idée ne l'avait jamais frôlée auparavant. Elle avait déjà eu affaire à des hommes dans son parcours commercial et à faire des négociations avec des délégués ou des représentants de grandes firmes, sans pour autant relever de la jalousie chez Slimane, qui l'incitait toujours à aller de l'avant. -Serais-tu jaloux, mon cher mari ?, ose-t-elle enfin demander. Il rit. -Bien sûr que je le suis. Et j'ai tous les droits de l'être. Il se lève et la prend dans ses bras. -Tu es tellement belle, ma chérie. Tellement jeune. Et moi... Il laisse tomber ses bras. -Et moi, je suis vieux et fatigué. Yamina referme le robinet d'eau et s'essuie les mains à son tablier. -Le sujet est clos, Slimane. Personne ne m'avait contrainte à t'épouser. -Non... Cependant, je suis loin du prince charmant dont tu as dû rêver à ton adolescence. -Les princes n'existent que dans les contes. La réalité est tout autre. Elle soupire. - Nous ne sommes que des marionnettes entre les mains du destin. (À suivre) Y. H.