Un simple orage d'une demi-heure a mis à nu tout le bricolage qui caractérise cette commune depuis une trentaine d'années. Toute la zone basse de Skikda a été submergée par les flots d'eau qui dévalaient des hauteurs de la ville et qui ne trouvaient pas le chemin des caniveaux des eaux pluviales obstrués par la terre, les gravats et autres détritus. La zone basse de cette ville supporte, à chaque orage, toute cette gabegie de la gestion d'une commune qui se compte parmi les trois plus riches du pays. La gestion de cette commune qui se prélasse sur des matelas de billets de banque pleine à craquer est très décriée par les citoyens qui n'arrivent pas à comprendre cette malédiction qui s'abat sur eux à chaque orage. La construction effrénée de cités-dortoirs sur des terres fertiles à même le niveau de la mer est contraire à toute logique urbanistique sachant que durant la période coloniale ces terres étaient épargnées pour ne construire que sur les hauteurs, pas au niveau de la mer. Les cités submergées sont surtout Merdj-Eddib, Salah-Boulekeroua, les Frères Saker, les 700 et 500-Logements, les Allées du 20-Août-1955, toutes situées à la sortie ouest de la ville. Idem à Guelma où des familles de la commune d'Oued Zenati souffrent à chaque précipitation. Les intempéries ont affecté certains quartiers du chef-lieu de daïra et des citoyens se sont exprimés, hier, sur les désagréments occasionnés par ces pluies ininterrompues. A Bouira, plusieurs axes routiers ont été fermés à la circulation. En effet, les CW127, 93 et 17, respectivement au niveau des communes de Dirah, de Guerrouma et de Mâala, ont été partiellement fermés dans la nuit de mardi pour cause d'amoncellement de neige. S'agissant des divers cols de la wilaya, à l'instar de Tirourda (RN15), de Dirah (RN8), de Dechmia (RN62) et de Tizi N'kouilal (RN30), ils ont également été fermés pour les mêmes causes. H. Baali/A. Boukarine/R. B.