Bien qu'ayant perdu sa voiture, une Citroën Berlingo, Mohamed G., un rescapé, peut-on dire, de l'incendie qui s'est déclaré samedi dernier à bord du "Tariq Ibn Ziyad", appartenant à l'ENTMV, tient à remercier tous ceux qui ont contribué à maîtriser le feu et à circonscrire le sinistre puisque les dégâts n'étaient, finalement, que d'ordre matériel. Il assure garder, certes, un sentiment de grande peur lors de cette nuit cauchemardesque. "D'abord, je dois remercier Dieu et les membres de l'équipage qui ont réussi à venir à bout de l'incendie. Ces derniers ont carrément risqué leur vie pour sauver les 472 passagers. Le feu s'est déclaré vers 21h30. J'étais dans ma cabine quand j'ai entendu des cris. Dans les couloirs, les passagers, pris de panique, couraient dans tous les sens, en criant : ‘Il y a le feu, il y a le feu !' Il y a même des passagers qui ont inhalé de la fumée provenant du garage où étaient parquées nos voitures parmi lesquelles ma Berlingo", raconte Mohamed qui décrit pour nous l'intervention des employés du navire. "Un groupe de matelots est venu à notre secours. Ils nous ont fait monter sur le pont, sur la terrasse du navire. Et là, les personnes ont commencé à reprendre leur souffle. Nous sommes restés dans cet endroit jusqu'à l'arrivée du bateau au port de Majorque Alcudia à 4h30. Des équipes médicales espagnoles étaient sur le quai pour apporter les premiers secours. Mais nous sentions tout de même la panique même s'il n'y avait aucun blessé parmi nous", ajoute le passager qui évoque, ensuite, la prise en charge "très satisfaisante" des voyageurs par la direction de l'ENTMV. "Nous avons été installés dans des hôtels impeccables avant le rapatriement sur Alger. Un premier groupe est rentré lundi soir sur Oran et nous mardi soir à bord du ‘Tassili'. Nous sommes passés hier matin à la direction de l'ENMTV pour entamer la procédure de dédommagement comme prévu. J'ai remis tous les documents de ma voiture calcinée au responsable du dossier qui nous a promis de régler ce problème dans les meilleurs délais", nous a-t-il encore confié. H. H.