Cirta continue d'impressionner. Le CSC a l'étoffe d'un champion après avoir fait une autre victime hier. Il s'agit de la JSK. Avec une série noire de cinq rencontres sans le moindre succès, la JS Kabylie se devait de mettre fin à une telle saignée mais voilà que, pour le compte de cette 13e journée, la mission n'était guère aisée pour les Canaris du Djurdjura qui avaient la lourde tâche d'affronter le solide leader du championnat, en l'occurrence le CS Constantine, venu à Tizi Ouzou en conquérant pour avoir réussi jusque là un parcours sans faute si ce n'est une seule et courte défaite concédée en début de saison à Tadjenanet et qui, à l'inverse de la JSK, restait sur une belle série de trois victoires acquises contre trois cylindrées du championnat qui ont pour noms la JS Saoura (4-2), l'USMA à Bologhine (2-1) et enfin tout récemment le MCO (1-0). C'est ce qui fait que les deux équipes en présence se sont livré un duel impitoyable pour aspirer aux trois précieux points de la victoire. Toujours est-il que dès le premier coup de sifflet de M. Boukhalfa, la JSK accule son adversaire et rate deux bonnes occasions de but dans les cinq premières minutes de jeu. Sur un centre de Benaldjia, le jeune Mesbahi, titularisé à la place du Camerounais Ekedi, rate sa reprise (1'), trois minutes après Yettou aurait pu ouvrir le score mais il est contré dans les six yards par Aroussi (4'). Le CSC laisse passer l'orage et réplique par deux actions tranchantes signées Rebih (13') puis Abid (22') mais la défense kabyle s'en sort bien. La JSK accentue sa pression et multiplie les corners. D'ailleurs, c'est sur un énième corner de Benaldjia que le défenseur Sadou parvient à battre l'excellent Rahmani suite à un joli heading en pleine lucarne. Le stade du 1er-Novembre est en folie et la JSK en profite pour multiplier les coups de boutoir face à une défense constantinoise quelque peu frileuse. Sur une belle talonnade de Boukhenchouche, le jeune Mesbahi, idéalement placé dans la surface de réparation, rate lamentablement son tir du pied gauche (37'). Après le repos, la JSK commet l'imprudence de reculer pour subir carrément le mach et laisser l'initiative à son adversaire du jour. Le CSC saisit l'occasion pour changer la physionomie du match et bousculer littéralement la défense kabyle dans son propre camp. La première alerte est à l'actif de Belameiri qui est bien décalé par Abid mais sa tentative va échouer lamentablement (47'). Trois minutes plus tard, le même Abid parvient à pivoter dans la surface de réparation mais l'enchaînement du pied gauche n'est pas bien appuyé. La formation kabyle fait dans la résistance et finira par concéder une égalisation qui ne faisait pas l'ombre d'un doute. Le Malien Cissé venait tout juste de remplacer Belameiri pour fructifier son premier ballon en un centre bien ajusté dont profitera le buteur du championnat, Abid, pour égaliser d'une belle reprise de l'extérieur du pied (66'). La JSK, qui venait de payer cash son repli massif, s'est résolue enfin à attaquer à outrance mais toutes ses tentatives quelque peu désordonnées ont buté sur un excellent Rahmani (72', 74' et 76'). Pis encore, les Canaris devaient s'avérer vaincus en fin de match lorsque ce diable d'Abid contrôlait du pied gauche un ballon précieux à la limite de la surface de réparation pour exécuter l'infortuné Asselah d'un tir victorieux en plein lucarne. Le leader venait de réussir son test difficile en terre kabyle grâce au meilleur goléador de la saison, Mohamed-Amine Abid, tout cela sous les yeux du sélectionneur national Rabah Madjer. Et c'est le CSC qui termine la partie en sa faveur. Ce succès prouve que les Constantinois sont sur la voie royale vers la consécration pour le titre de champion. Mohamed Haouchine