Au fil des matchs disputés par la JSK depuis le début de saison, les nombreux observateurs et les supporters les plus avertis du club kabyle auront bel et bien constaté que le niveau de nombreux joueurs kabyles est loin de répondre aux exigences de la Ligue 1 professionnelle. Recrutées à coups de milliards durant le mercato estival, les nouvelles recrues de la JSK n'ont pas répondu aux attentes des dirigeants kabyles et encore moins des fans les moins exigeants. En défense comme en attaque, les carences d'ordre technique et tactique sont criantes, et les différents entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique kabyle depuis le début de saison, en l'occurrence Mourad Rahmouni puis Jean-Yves Chay ou encore Azzedine Aït Djoudi, auront dressé un constat peu reluisant sur la qualité de l'effectif kabyle. Et pour cause, après le départ de la paire axiale Rial-Berchiche, les deux nouvelles recrues appelées à prendre le relais dans la charnière centrale, à savoir Fayçal Abdat et Nabil Sadou, n'arrivent toujours pas à trouver leurs repères et à améliorer leur complémentarité et leur complicité en dépit de leur bonne volonté, alors que le jeune défenseur latéral gauche, venu de l'US Chaouia, Lyès Chetti, n'a pas tellement joué depuis son arrivée en terre kabyle l'été passé. Hormis le milieu de terrain offensif Salim Boukhanchouche, venu de l'O Médéa, qui a su tirer son épingle du jeu et convaincre les supporters locaux, les deux autres attaquants recrutés à prix d'or durant le dernier mercato, en l'occurrence Adil Djabout venu de Biskra et surtout le Camerounais Steve Ekedi, n'ont pas justifié jusque-là le choix porté en eux par les dirigeants de la JSK. Le premier nommé a débarqué à Tizi Ouzou avec la réputation d'un véritable chasseur de buts, puisqu'il a été classé meilleur buteur de la Ligue 2, la saison dernière, sous les couleurs de l'US Biskra, mais voilà qu'il n'est même pas titulaire depuis quelque temps du fait qu'il n'a pas été souvent efficace et qu'il n'a que deux buts à son tableau de chasse en 13 matchs depuis le début du championnat, dont un sur penalty. Ceci dit, la plus mauvaise affaire de la JSK a certainement pour nom Ekedi, cet attaquant camerounais qui évoluait l'an dernier en D2 portugaise et qui est payé chichement en euros sans avoir justifié son transfert, puisqu'il n'a planté qu'un seul but depuis le début de saison. "Je n'ai pas besoin d'un joueur qui touche 20 000 euros par mois et qui ne donne rien sur le terrain", a clamé Azzedine Aït Djoudi, vendredi soir, à la fin du match perdu contre le CS Constantine (2-1), tout cela pour justifier le fait qu'il n'a pas jugé utile de convoquer, pour la première fois, le Camerounais tout en faisant confiance au jeune avant-centre du cru Mohamed Mesbahi, même s'il manque encore d'expérience. "Non, ce n'est pas vrai, je ne touche que 9000 euros et j'ai été écarté injustement de l'équipe, tout cela pour dire, en fait, que ma mise à l'écart et d'ordre extrasportif", répliquera Ekedi qui, rappelons-le, a refusé, tout récemment, une proposition de diminution de salaire ou une séparation à l'amiable proposée par ses dirigeants visiblement déçus par son rendement, lui qui était pressenti pour remplacer dignement son compatriote, le regretté buteur de la JSK, Albert Ebossé. "Je suis un footballeur professionnel et non un mercenaire. J'ai signé à la JSK pour jouer au football, et je ne suis pas prêt à faire la moindre concession. J'y suis, j'y reste quitte à évoluer en... minimes !", dira encore Ekedi, qui constitue donc une véritable épine pour la direction du club kabyle. Et lorsqu'on rappellera encore que le Franco-Algérien Mohamed Izerghouf, recruté depuis l'an dernier, évolue actuellement en équipe réserve tout en étant grassement payé par le club kabyle, il est aisé de conclure qu'il y a eu trop d'erreurs de casting de la part de l'ancienne direction de la JSK, ce qui déteint gravement sur le rendement de la formation kabyle et surtout sur la trésorerie du club qui clignote au rouge depuis quelque temps déjà. M. H.
