À une semaine du premier match de championnat JS Kabylie-JS Saoura, le staff technique kabyle semble décidé à se lancer dans une véritable course contre la montre pour tenter de roder un peu plus la machine et tenter de négocier au mieux le premier match de championnat JSK -JSS programmé, rappelons-le, au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou pour samedi prochain 26 août à 17h. Il est vrai que la formation kabyle aura vécu un été tumultueux avec toutes les zones de turbulences que l'on sait, ce qui a visiblement déteint sur le bon déroulement de la préparation estivale, que ce soit pour le premier stage d'oxygénation de Tikjda où le groupe n'était guère au complet ou pour le second stage de Gammarth, dans la banlieue de Tunis, où le séjour initialement prévu pour une quinzaine de jours aura été finalement écourté de trois jours pour des problèmes de vol et entaché de nombreux obstacles que le staff technique et les joueurs ont eu bien du mal à surmonter. De tels couacs ont eu inévitablement des répercussions négatives sur la vie du groupe et notamment sur l'aspect disciplinaire des joueurs, visiblement excités par ce manque de stabilité et de rigueur au sein du club. Sinon, comment expliquer ces deux expulsions gratuites en match amical de deux nouvelles recrues du club, la première signée du défenseur Abdat contre les Libyens de Swahly à Sousse, et la seconde émanant de l'attaquant camerounais Ekedi lors du dernier match-test contre une sélection de joueurs africains résidant en Tunisie. Et pour corser le tout, voilà que Benaldjia, qui s'est pourtant bien distingué lors de ce séjour en terre tunisienne, en a rajouté une couche puisqu'il a raté une séance d'entraînement matinal en ayant préféré garder le lit pour s'accrocher ensuite avec Ramebi, le préparateur physique de l'équipe qui lui avait reproché son manque de sérieux et d'assiduité. Et si le tandem Rahmouni-Moussouni avait insisté dès le début de la préparation estivale sur le strict respect de la discipline de groupe pour tenter d'éviter les vieux réflexes de certains joueurs qui ont donné lieu, la saison dernière, à une grave anarchie dans les vestiaires comme sur le terrain, voilà que lorsqu'on chasse le naturel, à la JSK il revient souvent au galop. C'est dire que les dirigeants kabyles et leur staff technique ont tout intérêt à user d'une main de fer pour remettre de l'ordre dans la maison. Et si le triste feuilleton de l'été tunisois vient d'être hâtivement fermé, voilà que les Canaris sont rentrés au bercail pour s'attaquer à la dernière ligne droite qui mène directement au premier coup de starter de la nouvelle saison 2017/2018 avec un premier match inaugural tant attendu, samedi prochain, face à la coriace formation de la JS Saoura qui a souvent bien négocié ses sorties en terre kabyle. L'urgence est de mise et il appartient au duo Rahmouni-Moussouni de combler de nombreuses lacunes en si peu de temps, ce qui n'est pas évident en football, surtout que les nouvelles recrues de l'été n'ont pas encore convaincu et le staff technique et les supporters kabyles, qui font quelque peu la moue depuis le début de l'été, mais qui attendent quand même avec beaucoup de fébrilité le coup d'envoi de la saison pour se faire une idée plus ou moins juste sur la qualité de la nouvelle couvée kabyle. Et pour cause, la nouvelle charnière centrale appelée à reprendre la place de la fameuse paire Rial-Berchiche, qui est désormais composée de Saâdou (ex-O. Médéa) et d'Abdat (ex-USM El-Harrach), tarde encore à retrouver ses repères et sa cohésion alors que le jeune défenseur latéral gauche Chetti, transfuge de l'US Chaouïa, a bien du mal à suivre le rythme de haut niveau. Mais la plus grosse déception se situe certainement au niveau du compartiment offensif où les deux nouveaux attaquants annoncés en grande pompe et recrutés au prix fort, à savoir Djabout, l'ex-buteur de l'US Biskra, et l'international camerounais, Stève Ekedi, se cherchent encore sur le terrain et ont prouvé qu'ils ne sont pas des attaquants de pointe et encore moins des chasseurs de buts, ce qui nous amène à conclure que les recruteurs la JSK ont encore accumulé, cet été, des erreurs de casting qui risquent de se payer cher dès l'entame de la saison encore que le duo Rahmouni-Moussouni semble quelque peu optimiste pour un bon début d'exercice pour le prestigieux club du Djurdjura. C'est tout le mal qu'on souhaite à cette JSK qui veut absolument renaître de ses cendres et, pourquoi pas, augurer une ère nouvelle ! Mohamed HAOUCHINE