Les projets de raccordement en gaz de ville, touchés par le gèle, en raison de la crise économique seront relancés en cette fin d'année, a souligné le directeur de l'entreprise de distribution de gaz et d'électricité de Boumerdès, Abdelkader Bitter, lors d'un point de presse organisé en marge du coup d'envoi de la compagne de sensibilisation contre les dangers du gaz. Le directeur a expliqué que ces projets de raccordement en gaz de ville seront relancés après le payement de la dernière tranche des redevances des entreprises publiques et privées, dont le montant s'élève à 75 milliards de centimes. Le taux de raccordement au gaz de ville à Boumerdès a atteint les 60%, a précisé le conférencier, avant de souligner que le taux de consommation réel en gaz de ville à Boumerdès a atteint seulement 41% en expliquant que cela revient au retard d'installation des compteurs de gaz. Il dira en outre qu'il existe 21 projets en voie de réalisation pour raccorder 59 941 familles en gaz de ville sur un réseau de 19 042 km, sans oublier les 61 projets qui entrent dans le cadre du fonds d'aide aux APC pour encourager les villageois de revenir à leurs habitations rurales qu'ils ont quittées lors de la décennie noire. Le montant d'aide pour lancer ces projets de raccordement en gaz et électricité dont vont bénéficier ces APC, notamment celles situées à l'est de la wilaya est évalué à 100 milliards de centimes, lequel sera validé bientôt par la DAL et la Sonelgaz. Ce projet d'envergure permettra de relever le taux de recouvrement en gaz de ville dans la wilaya de Boumerdès, jusqu'à 80% en 2018. Pour ce qui est des créances non recouvrées de Sonelgaz auprès de ses clients, le responsable fera savoir que jusqu'au mois de novembre passé les dettes s'élèvent à 200 milliards de centimes, dont plus de 40 milliards de centimes sont des dettes impayées par les administrations alors que plus de 60 milliards de centimes de créances sont détenus sur des clients ordinaires. Par ailleurs, les pertes de la Sonelgaz dues aux piratages, notamment au niveau des bidonvilles et des constructions illicites s'élèvent à 130 milliards de centimes, ce qui représente le 1/4 de l'énergie achetée et vendue à l'abonné. Nasser Zerrouki