Le rejet par la CAF de la candidature du vice-président de la FAF Bachir Ould Zmirli pour les élections au comité exécutif, prévues le 2 février 2018 à Rabat, révèle encore une fois l'amateurisme dans lequel est en train de se fourvoyer désormais la Fédération algérienne de football. En effet, les responsables de la FAF, à leur tête le président Kheïreddine Zetchi, et le secrétaire général ne maîtrisent pas encore les statuts de la CAF au point d'envoyer un dossier de candidature hors délai. Que disent ces statuts (disponibles du reste sur le site de la CAF) au sujet des élections ? "Les candidatures reçues après le délai prescrit (le cachet officiel de la poste du Caire faisant foi) feront l'objet d'un rejet automatique. Les candidatures doivent parvenir au secrétariat général sous pli recommandé, avec accusé de réception ou toute forme de courrier rapide ou express, le justificatif y afférent faisant foi", stipule l'alinéa 6 de l'article 18 des statuts de la CAF. Autrement dit, la candidature d'Ould Zmirli sera rejetée automatiquement. Alertée visiblement par la presse sur cet état de fait, la FAF a dépêché, lundi soir, le secrétaire général, Mohamed Saâd, au Caire pour tenter de rectifier le tir. Selon une source digne de foi, le SG aura fait le voyage pour rien devant l'intransigeance de la CAF. Du coup, le candidat libyen, Djaâfar Djamel, sera élu le 2 février par forfait. Cette méconnaissance des statuts de la CAF par Zetchi lui-même l'a amené finalement à attendre le 6 décembre pour désigner un candidat pour l'Algérie, alors qu'il aurait pu le faire depuis le 22 novembre dernier, date de l'annonce par la CAF de cette élection. Pourquoi attendre le dernier moment pour trancher cette question sensible ? Sa responsabilité est donc entière dans cet échec, tout comme d'ailleurs cela a été le cas avec le bide Alcaraz et la dilapidation de plusieurs milliards pour payer un salaire faramineux (60 000 euros) pour un coach de seconde zone, et des indemnités de départ. Pour rappel, le 22 novembre dernier, la CAF a décidé d'organiser le 2 février prochain à Rabat au cours de son assemblée générale l'élection de 4 membres supplémentaires du comité exécutif. "Cette assemblée générale procédera, entre autres, à l'élection de quatre membres supplémentaires du comité exécutif afin de mettre un terme au cumul des mandats. Les membres des organes juridictionnels devront également être élus à l'occasion", explique la CAF, et ce, suite aux départs de Kwesi Nyantakyi (Ghana, zone ouest), Constant Omari (RDC, zone centrale), Tarak Bouchemaoui (Tunisie, zone nord), Almamy Kabele Camara (Guinée, zone ouest A), pour le comité exécutif de la Fifa. SAMIR LAMARI