Plusieurs dizaines de travailleurs des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale au niveau de la wilaya de Bouira et affiliés au Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen), ont organisé, dans la matinée d'hier, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation locale, afin de revendiquer leurs droits socioprofessionnels. Selon le coordonnateur de wilaya du Snccopen, M. Ragueb Boualem, ce recours à la protestation est "justifié, car le ministère de tutelle, refuse de dialoguer avec nous", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Nous avons décidé de réinvestir la rue pour plusieurs raisons, notamment le silence de la tutelle quant aux dépassements de certains directeurs de l'éducation sur les corps communs et les ouvriers professionnels." Les protestataires appellent le gouvernement et le ministère de tutelle à retirer "immédiatement" les articles 19 et 22 du code général de la Fonction publique relatifs à l'emploi par contrat. Selon M. Ragueb, son syndicat, a adressé une lettre de protestation au Premier ministre, au ministère de l'Education nationale et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans le but de dénoncer "la répression" des manifestations pacifiques des corps communs et les OP de l'éducation nationale. Ce syndicaliste, soulignera en outre, l'urgence selon lui, de généraliser les diverses primes, dans le but de permettre à cette catégorie de travailleurs d'en bénéficier. Pour ce syndicat, il est aussi "nécessaire" de revoir l'article 01/09 relatif à la gestion des œuvres sociales. "Notre syndicat dénonce cet article que le ministère doit abroger et permettre au syndicat d'avoir un regard et une participation dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation nationale". Ce coordinateur syndical, a en outre, appelé la ministre de l'Education à réintégrer de "manière effective", les laborantins dans le corps éducatif, pour qu'ils puissent bénéficier de toutes les primes, à savoir celles de la documentation et de rendement qui doit être à 40% au lieu de 30%, et ce, avec un effet rétroactif depuis 2008. R. B.