Les oubliés de l'éducation se rappellent au bon souvenir de leur tutelle. Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) appelle ses adhérents à prendre part aux sit-in régionaux devant les directions de l'éducation le 19 avril prochain, et au rassemblement national une semaine plus tard dans la wilaya de Tipasa. Le syndicat appelle aussi à une «journée de la colère», le 1er mai, à laquelle il compte associer les formations syndicales pour «faire aboutir les revendications du secteur». La décision, prise au terme d'une réunion extraordinaire tenue en fin de semaine dernière à Ghardaïa, est motivée par «le mépris affiché à leur égard par le ministère de l'Education nationale et aux provocations de certains directeurs de l'éducation», a précisé dans son communiqué le SNCCOPEN. «Le ministère, qui s'enorgueillit de maintenir le dialogue avec les partenaires sociaux, refuse d'appliquer à ce jour le contenu du PV signé le 30 novembre 2014. Nous voulons protester contre les agissements de certains directeurs de l'éducation qui ont pris la décision de transférer des postes revenant aux administrateurs des corps communs à d'indues personnes du secteur de l'éducation. Par ces rassemblements, il s'agit de dénoncer le retard dans l'octroi de certaines primes et la décision de maintenir la contractualisation», énumère le secrétaire général, Sid Ali Bahari, dont le syndicat a signé la charte d'éthique proposée par Nouria Benghebrit. M. Bahari rappelle les déclarations du directeur de la Fonction publique liées à la revalorisation des salaires, mais surtout à la révision des statuts régissant les catégories (corps communs et OP). Le SNCCOPEN réitère les mêmes revendications : révision des statuts particuliers (décrets 08-04 et 08-05), augmentation des salaires insignifiante en fonction du pouvoir d'achat, révision du régime indemnitaire, reclassement des travailleurs, versement de toutes les primes dont a bénéficié le corps de l'éducation et intégration des contractuels.