Le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) a décidé d'observer une grève nationale de trois jours, les 11, 12 et 13 mai pour protester contre la dégradation de la situation de cette catégorie. Des sit-in devant les wilayas seront tenus et les grévistes comptent remettre une lettre ouverte destinée au Premier ministre. «C'est le dernier ultimatum avant la rue», menace le président du bureau national du SNCCOPEN, Bahari Sid Ali, qui s'est déplacé hier à notre rédaction. Il a insisté sur ce qu'il a qualifié de «corporation complètement marginalisée et abandonnée» par les pouvoirs publics. Bahari a dénoncé la «dégradation» de la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de travailleurs, notamment «l'absence de dialogue avec la tutelle pour trouver des solutions adéquates aux revendications». «Pourquoi les enseignants ont un statut et pas nous ?» lance-t-il. Les corps communs et les ouvriers professionnels de l'éducation nationale, à savoir près de 200 000 travailleurs, souffrent de «la marginalisation et de l'indifférence» des responsables. Ce syndicaliste affirme que «la situation sociale de cette catégorie est lamentable, car certains d'entre eux touchent encore des salairesinférieurs au SNMG». Le SNCCOPEN exige l'ouverture du statut particulier des corps commun et des OP du secteur de l'éducation et la révision du régime indemnitaire. Le responsable de ce syndicat a, par ailleurs, dénoncé le fait que les autres syndicats du secteur aient été marginalisés par la tutelle dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation. «Mme Benghebrit a commis une erreur car elle s'est arrangée avec seulement deux syndicats du secteur, le Cnapest et l'Unpef», regrette-t-il. «C'est inadmissible de voir ce genre de manipulations», s'est-il insurgé, avant de menacer : «S'ils (les pouvoirs publics) ne nous donnent par notre droit, nous boycotterons même la prochaine rentrée scolaire.»