Cette situation porte un préjudice financier à l'Opgi qui débourse plus de 700 millions de centimes par mois comme frais de gardiennage. La wilaya de Sétif compte plus de 1,4 million d'habitants (statistiques du 31/12 /2003) avec une densité de 224 âmes/km2. 66,20 % des citoyens sont concentrés dans les zones rurales alors que les 33,80 % qui restent sont dans les zones urbaines dont la majorité dans le chef-lieu de wilaya (272 371 habitants).Le parc immobilier dans la deuxième wilaya du pays qui compte 197 782 unités toutes formules confondues est loin de répondre aux attentes des citoyens. La capitale des Hauts-Plateaux accuse un grand déficit. Pour cela, plusieurs formules sont lancées. Pour le logement social participatif (LSP), 10 000 unités ont été réalisées et pas moins de 25 000 autres seront construites dans les quatre ans à venir. Même si ce type de logement se heurte à des difficultés, dont entre autres le foncier et l'absence d'une réglementation stricte régissant le choix des bénéficiaires, les citoyens y accorde un grand intérêt puisque c'est un mode approprié qui permet d'accéder à la propriété avec la possibilité d'obtenir une aide directe de l'Etat par le biais de la CNL et éventuellement un crédit bancaire. Dans un rapport établi par la commission du logement et équipements publics de l'APW, et selon une étude réalisée par la Dlep de la wilaya, à la fin de la réalisation du programme de 25 000 logements participatifs le taux d'occupation par logement, qui est actuellement estimé à 7,27 sera ramené à 5. Le même rapport fait état d'un retard flagrant enregistré dans la réalisation de 1 638 logements sociaux locatifs depuis 2002. Les raisons sont la non-disponibilité d'assiettes foncières qui devraient abriter ces programmes ainsi que le prix du mètre carré habitable fixé au préalable à 16 000 DA. Le programme de 500 logements, financés par les fonds d'Abou Dhabi (EAU) et qui n'a vu le jour qu'à la fin du mois d'avril écoulé, enregistre un retard de plus de trois ans. Au même moment 5 846 logements répartis sur 26 communes attendent d'être attribués dont les 416 logements sociaux locatifs du chef-lieu de wilaya qui sont fermés depuis plusieurs années. Ces unités ont porté préjudice à la direction de l'Opgi puisque plus de 700 millions de centimes sont déboursés mensuellement en frais de gardiennage sans parler des loyers non payés et des dommages constatés dans ces logements dont certains sont dans un état lamentable. Les logements sociaux participatifs ont connu le même sort. Sur les 1 152 unités programmées en 2002, seulement 140 sont achevées, 470 sont en cours de réalisation alors que 542 n'ont pas été réalisées pour les même causes (foncier, prix du mètre carré). Une commission pour dégager des terrains d'assiettes pour les projets de construction de logements et le suivi des programmes a été ainsi installée. Elle se réunit périodiquement. Notons aussi que dans le cadre d'une politique visant à encourager les promoteurs, ces derniers ont bénéficié d'un abattement de 80% de la valeur du terrain. Malgré cela le prix du logement reste très élevé et les citoyens déplorent cette situation qui nécessite l'intervention du wali. Les membres de la commission de l'APW ont sollicité l'intervention du wali pour fixer les prix. Les promoteurs de Sétif proposent un appartement de type F4 de 75 m2 à 180 millions. Les citoyens ont malgré ça favorisé le LSP par rapport à la location-vente qui fait du sur-place surtout à Sétif où la construction des 500 logements, programme 2001, enregistre un grand retard dans la réalisation avec un taux d'avancement des travaux estimé à 35 % seulement. Au même moment, les 1 190 logements répartis sur 7 communes urbaines (Aadl-Cnep) n'ont toujours pas démarré. F. S.