Cinq cent quarante-trois logements sociaux, réceptionnés depuis plusieurs années, tardent à être attribués aux familles qui sont dans le besoin à Boumerdès. Ces logements qui se dégradent de jour en jour, sont devenus d'excellents refuges pour les pigeons. Ils sont répartis à travers une dizaine de communes de la wilaya. La plupart de ces logements ont été réceptionnés par les services de l'OPGI en 2006 et 2007. À Béni Amrane, la commission de daïra a rendu publique la liste des bénéficiaires, il y a près d'une année, mais les bénéficiaires n'ont toujours pas reçu leurs clefs, sans qu'aucune raison convaincante ne soit avancée. Ici, comme partout ailleurs, le mot « patientez », est devenu un véritable leitmotiv dont se servent, voire abusent nos responsables pour gagner du temps et calmer les demandeurs. En décembre dernier, le ministre de l'Habitat avait imputé le retard mis dans la livraison des logements achevés aux commissions de daïras. Un retard que d'aucuns n'arrivent à expliquer dans cette wilaya d'autant que les bureaux des daïras et APC sont de tout temps harcelés par les postulants à ce type de logement tant promis par l'Etat. Aux souffrances des citoyens, s'ajoutent les pertes assumées par l'OPGI qui se voit parfois contraint de recruter des agents de sécurité (90 agents selon nos sources) pour le gardiennage de ces logements abandonnés, mais on ne sait par qui. Cela, sans oublier le préjudice financier qui se résume dans les frais que cet office public doit débourser pour la réhabilitation de ces unités immobilières avant leur attribution. Autant de frais et de pertes ! Rappelons par ailleurs que plus de 500 autres unités, réalisées au titre du programme (8000 logts) destinés au recasement des sinistrés attendent, depuis plus d'une année, d'être livrées. 250 sont implantés à Ouled Moussa, 50 à Ouled Haddadj, 98 à Si Mustapha, 40 à Boumerdès, 37 à Zemmouri, 20 à Ammal, 10 à Sidi Daoud et 8 à Naciria. Hormis celles qui ont été livrées provisoirement pour les sinistrés des attentats de Naciria, Issers et Thenia, le reste de ces unités est presque livrée à l'abandon. Pourtant, ce n'est pas les familles qui en demandent qui manquent ; et il ne suffit que de faire un tour au niveau des chalets de Bordj Menaïel, Cap Djinet, Issers, Thenia pour s'en rendre compte.