"La Société de distribution de l'électricité et du gaz (SDC), filiale de Sonelgaz, a pu recouvrer, jusqu'à maintenant, 30% des créances impayées auprès de ses abonnés qui avoisinaient les 56 milliards de dinars." C'est ce qu'a indiqué hier le P-dg de Sonelgaz, Mohamed Arkab. "Le taux de recouvrement des créances impayées auprès de nos clients publics et privés s'améliore de jour en jour pour se situer actuellement à 30%", a-t-il affirmé en marge d'un atelier sur la formation dans les métiers d'électricité et de gaz en Afrique. Au mois de janvier dernier, M. Arkab avait expliqué que, grâce à une vaste opération de recouvrement de ses créances, lancée en mai 2017 auprès de ses clients, la SDC a récupéré 25 milliards de dinars. Baptisé "Tahsil", ce programme, qui a ciblé 355 agences commerciales au niveau national, se poursuivra pour recouvrer les quelque 63 milliards de dinars restants. La part la plus importante des créances est détenue sur la clientèle privée et représente 46% du portefeuille, tandis que 40% le sont sur les administrations, les entreprises publiques et les opérateurs économiques. Pour cette deuxième catégorie de clients (administrations, entreprises,...), cette société a établi un échéancier, afin qu'ils puissent payer leurs dettes. Le recouvrement de ses créances est, faut-il le souligner, d'une importance capitale pour le groupe, confronté à des difficultés financières. Sonelgaz accuse, en effet, un déficit de plusieurs centaines de milliards de dinars dû à plusieurs facteurs dont le non-paiement des factures de l'électricité et du gaz. Cela dit, en 2017, l'entreprise a recensé 9,1 millions de clients pour l'électricité, contre 8,8 millions en 2016, soit une évolution de 4%. La clientèle gaz, quant à elle, s'est établie à 5,2 millions en 2017 contre 4,9 millions en 2016, soit une hausse de 7%. Par ailleurs, Sonelgaz a arrêté un vaste programme décennal (2017-2027) portant sur la réalisation de plus de "34 000 kilomètres de réseau électrique, 300 postes d'électricité et plus de 3 000 km de réseau pour le transport de gaz vers les différentes localités du pays", a annoncé, il y a quelques jours, à Bouira, Mohamed Arkab. Energie renouvelable : 354 mégawatts produits sur 22 centrales Concernant les projets attendus pour pallier les déficits enregistrés à travers le pays en termes d'électricité, le P-DG a cité les deux centrales électriques, en cours de réalisation, qui seront livrées d'ici à 2027. Ces unités produiront 8 000 mégawatts additionnels. "Sonelgaz continue à se développer et à accompagner le processus d'industrialisation du pays. Nous devons être à la hauteur de ces aspirations en vue d'accompagner tous les différents secteurs dans le développement comme la dotation des périmètres agricoles irrigués en énergie électrique, ainsi que les zones industrielles", a-t-il signifié. Sur un autre registre, M. Arkab avoue que les énergies renouvelables restent un dossier intéressant et qu'il est à l'ordre du jour des programmes de Sonelgaz pour réduire la consommation en gaz. Pour lui, le renouvelable vient en substitution de l'utilisation du gaz naturel. "Tout kW/h ou mégawatt/heure utilisé en énergie renouvelable va être directement et étroitement lié à la réduction de l'utilisation du gaz", a signifié le P-DG du groupe. "L'Algérie dispose de 354 mégawatts produits à base d'énergie renouvelable sur les 22 centrales réparties sur le territoire nationale. Cette production a pu renforcer le réseau national et réduire la consommation en gaz naturel", s'est-il félicité. B. K.