L'Organisation nationale pour la défense des droits des Patriotes et des groupes de légitime défense (ONDDP) vient, une nouvelle fois, de monter au créneau, afin d'interpeller les pouvoirs publics sur leurs conditions de vie, qu'ils jugent indécentes et misérables. Ainsi, et selon un communiqué rendu public dont une copie a été remise à Liberté, cette organisation compte marcher sur Alger le 10 mars prochain. "Par cette énième action de rue, nous comptons interpeller les pouvoirs publics, à leur tête le chef de l'Etat, sur notre situation", est-il écrit dans ledit document signé par Mourad Kessouri, président de cette organisation. "La violence qui a caractérisé la décennie noire est telle que, 20 ans plus tard, nous subissons toujours les retombées néfastes tant sur le plan psychologique, social, économique que politique. L'Etat doit nous prendre en charge", est-il encore mentionné. S'agissant des revendications soulevées par ce corps, elles portent essentiellement sur l'application "effective" de la loi n°13-08 du 30 décembre 2013, portant loi de finances pour 2014, dont l'article 77 mentionne que "les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l'Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et au rachat, sur le budget de l'Etat, des cotisations de Sécurité sociale et de retraite". Concrètement, ces "sacrifiés", comme ils aiment se définir, réclament, entre autres, la retraite partielle pour tous les Patriotes et autres GLD encore au chômage, l'augmentation de la pension de retraite de 15 000 à 30 000 DA, la régularisation des années de service et d'engagement aux côtés des services de sécurité pour tous les éléments des Groupes de légitime défense (GLD), la Sécurité sociale, la reconnaissance des sacrifices des Patriotes, etc. En outre, les protestataires exigent la reconnaissance "officielle" de leurs sacrifices, ainsi que leur admission à la Caisse des assurances militaires en tant qu'ayants droit et la revalorisation des primes de retraite, qui ne dépassent pas actuellement les 15 000 DA. Pour rappel, au mois de juillet 2017, cette même organisation avait tenté de marcher sur Alger depuis Bouira, mais les services de sécurité avaient réussi à faire avorter cette action. RAMDANE B.