L'Organisation nationale de défense des droits des patriotes (ONDDP) est en proie à de fortes dissensions. Ainsi, dans un communiqué rendu public et signé par son porte-parole, M. Kesraoui Mourad, l'ONDDP retire sa confiance à son président, en l'occurrence M. Taâmalah Mourad. La raison invoquée serait, selon ledit document, que M. Taâmalah aurait commis "plusieurs infractions" au règlement interne. Or, dans les faits, cette mise à l'écart serait, selon le principal concerné, "une vaste machination" qui vise à le déstabiliser. "C'est un faux grossier ! Et à aucun moment je n'ai fait l'objet d'une quelconque motion de défiance ou d'un retrait de confiance", a affirmé M. Taâmalah. Pour ce dernier, certaines parties chercheraient à le déstabiliser, quitte à user, selon lui, de tous les stratagèmes. Quoi qu'il en soit, ces perturbations dans les rangs de patriotes et autres groupes de légitime défense (GLD), n'arrangent en rien la cause de cette frange de la société. Ainsi, depuis 2015, les patriotes avancent en rangs dispersés. Entre la coordination nationale des patriotes, présidée par Ali Bougataya, et l'organisation nationale de défense des droits des patriotes (ONDDP), le courant ne passe plus, vraiment. Chacune des deux parties revendique la "légitimité" de parler au nom des patriotes et d'engager des négociations avec le ministère de la Défense (MDN). Pourtant, ces deux "phalanges" revendiquent les mêmes doléances, à savoir l'application de la loi n°13-08 du 30 décembre 2013 portant loi de finances pour 2014 dont l'article 77 stipule que les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l'Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et au rachat, sur le budget de l'Etat et le statut de martyrs. Cependant, force est de constater qu'avec de telles dissensions, la crédibilité du mouvement est fortement écornée. R. B.