"Elle n'est pas encore mise en service, et nous ne savons toujours pas pourquoi", dira un villageois. Les citoyens de Aïn Zaouia, chef-lieu communal relevant de la daïra de Draâ El-Mizan, interpellent énergiquement les autorités locales à propos de la salle de soins de la localité qui n'est pas encore réceptionnée. "Pourtant, c'est un local appartenant au comité de village qu'il a cédé à l'APC car nous avons réellement besoin d'une telle infrastructure sanitaire. Grâce aux efforts de l'assemblée sortante, il a été transformé en salle de soins mais, jusqu'à présent, elle n'est pas encore mise en service et nous ne savons toujours pas pourquoi. Pourtant, la salle de soins communale est loin de notre village et elle ne satisfait pas toute la population", nous dira un villageois. Pour en savoir plus sur la situation de cette structure de santé de proximité, nous avons pris attache avec la directrice de l'EPSP de Boghni. "Il est vrai que la structure réalisée dans le cadre des PCD 2015 est achevée. Mais, lorsque nous avions fait une sortie sur le terrain avec l'actuel P/APC et les services techniques, il s'est avéré qu'il y a quelques réserves à lever. Le P/APC a promis de les lever d'ici le mois de mars. Dès qu'elle sera réceptionnée, nous la prendrons en charge en la dotant du matériel nécessaire pour son fonctionnement et en y affectant le personnel qu'il faut", nous dira Mme Mahni, directrice de l'EPSP. Il y a lieu de signaler que le secteur de la santé dans cette commune souffre de nombreux manques. "Notre salle de soins a besoin d'une extension, d'équipements et d'un personnel en nombre suffisant pour devenir une vraie polyclinique", avait plaidé l'ex-P/APC de cette municipalité devant le wali, Mohamed Bouderbali, en visite de travail dans cette localité en novembre 2016 mais, depuis, on croit savoir que rien n'a été décidé à ce sujet. Par ailleurs, la directrice de l'EPSP nous confiera que le nouveau maire, Ali Amrani, avait promis tout récemment de lui établir une fiche technique pour la prendre en charge. S'agissant du centre médicosocial (CMS) de Boumahni, une belle structure fort heureusement sauvegardée par les agents de nettoyage relevant de la Cnas, elle fonctionne d'une façon tout à fait aléatoire. "Nous avons frappé à toutes les portes. Nous étions même allés au ministère du Travail et des Affaires sociales mais rien n'a été fait. Nous saisissons cette occasion pour interpeller la Cnas afin de le prendre en charge comme il se doit ou à défaut le transférer au secteur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière", tel est l'appel que lance la coordination des comités de village de Boumahni. En fait, il faut souligner que, eu égard à tous les services qui étaient prévus au lendemain de sa mise en service au début des années 90, ce CMS pourrait être transformé en polyclinique dont bénéficieraient les 10 000 habitants de ce douar en plus d'autres patients qui viendraient de Maâtkas et d'Aït Yahia Moussa, deux communes voisines d'Ain Zaouia. O. Ghilès