Finies les importations tous azimuts des équipements pour le secteur des ressources en eau. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre Hocine Necib, lors de l'inauguration du 14e Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau (SIEE Pollutec). "Nous allons fabriquer, nous-mêmes, plusieurs équipements pour le secteur", a-t-il dit, soulignant que des navires de dévasement (dragueurs), seront bientôt mis en service. "Le taux d'intégration est de 70% pour les dragueurs", a-t-il précisé, ajoutant que des stations de dessalement monobloc seront également fabriquées en Algérie avec un taux d'intégration de 80%. Cette démarche ne concerne pas uniquement le volet lié aux équipements, mais aussi à celui des études. En effet, le ministre a affirmé que, désormais, les études des grands transferts sur 1 200 km seront réalisées par des groupes de bureaux d'études et de laboratoires locaux. "Avant, c'étaient des bureaux d'études étrangers qui travaillaient avec nous, car nos bureaux n'avaient pas les capacités de réaliser de grandes études parce qu'ils étaient tous éparpillés, maintenant, avec un groupe de bureaux d'études, nous pouvons réaliser ces études sans recourir à des étrangers", a-t-il expliqué. Concernant le salon Pollutec, il a souligné que 150 opérateurs y prennent part et représentent 12 pays. "Le volet du traitement des eaux se taille la part du lion dans ce salon", a-t-il fait remarquer à ce propos. Interrogé sur les capacités du pays à répondre à la demande en eau, il a rappelé que le taux de remplissage des barrages est de 56%, avant d'annoncer que d'ici à 2020, le pays disposera de 11 stations de dessalement, ce qui assurera 25% de l'offre nationale en eau potable. "Le gouvernement vient de donner son aval pour la réalisation de trois nouvelles stations, à Alger, à El-Tarf et à Béjaïa", a-t-il souligné, précisant qu'avec ces trois nouvelles stations, l'offre en eau sera portée à 2 millions m3/j. À propos des fuites, qui ont atteint un taux de 30%, le ministre a estimé que l'objectif de son département est de les réduire à 20%. Concernant les travaux engagés sur l'oued El-Harrach, le ministre a assuré qu'ils avancent assez positivement, et sont réalisés dans le cadre d'un partenariat entre Cosider et des entreprises étrangères. Il a également assuré que la phase de la dépollution est atteinte, avec une autre de dragage des eaux, et ce, après l'élimination de toutes les sources de pollution, notamment les entreprises, pour en faire, au final, un cours d'eau navigable. M. Mouloudj