Le portefeuille de la Banque mondiale en Algérie comprend 10 projets d'assistance technique sous forme de services de conseil remboursables dans six secteurs. Dans un document publié, hier, ayant pour titre "Travailler pour l'Algérie 2018", la Banque mondiale indique que depuis 2010, le cadre de partenariat stratégique avec l'Algérie est basé sur des services de conseils, Assistance technique remboursable (ATR), que la Banque propose selon les requêtes du pays et ses priorités de développement. Etant donné le souhait de l'Algérie de réduire sa dépendance aux importations de produits alimentaires de base, tels que le lait et les céréales, la Banque mondiale assiste les autorités en vue d'établir les mécanismes nécessaires pour augmenter la production locale. Afin d'assurer un modèle soutenable, l'objectif de ce soutien est d'assurer une production tirée non seulement par la demande existante, mais aussi par une chaîne d'approvisionnement pleinement opérationnelle qui va du champ de l'agriculteur au consommateur. Dans le cadre de la modernisation du secteur financier, la Banque mondiale travaille avec le gouvernement algérien pour le développement d'un secteur financier stable, résiliant et inclusif. Dans ce contexte, la Banque mondiale soutient les efforts de réforme du gouvernement algérien sur plusieurs chantiers y compris la gouvernance des banques publiques, la modernisation de la centrale des risques et le renforcement des capacités de supervision de la Banque d'Algérie. La Banque mondiale collabore avec le gouvernement algérien sur la promotion d'un meilleur climat des affaires. Le but de ce projet est de renforcer les capacités institutionnelles et mettre en place les réformes nécessaires qui contribueront à stimuler une croissance économique tirée par le secteur privé, et ce, dans le secteur hors hydrocarbures. Le document de la Banque mondiale évoque, aussi, un projet sur les mécanismes de ciblage et de compensation appropriés, afin de mieux répondre aux besoins de la population en matière de protection sociale, tout en s'adaptant aux réformes économiques, et un autre sur la gestion intégrée des régions désertiques. Ce projet vise à renforcer les capacités des institutions nationales et des bénéficiaires et à mettre en place les fondements de base pour les orienter vers une gestion intégrée des zones désertiques. La Banque mondiale fait état "d'une vision Algérie 2035". Ce projet, explique l'institution internationale, permet de fournir une assistance technique au gouvernement algérien dans la conception et la rédaction de sa Vision 2035, notamment en fournissant des produits analytiques et des conseils relatifs aux secteurs économiques-clés (gouvernance, secteur financier, capital humain, capital productif, infrastructure, politique macroéconomique). La Vision 2035 vise à produire un rapport représentant ce à quoi pourrait ressembler une Algérie prospère en 2035 et comment y arriver. Ce rapport passera en revue les réformes que d'autres pays ont utilisées pour passer à une économie à revenu élevé et moins dépendante du pétrole. Les services de conseil remboursables sont complétés par plusieurs activités d'analyse et d'assistance technique financées par le budget de la Banque mondiale et par d'autres ressources. Ces activités portent sur la réforme des subventions, les chaînes de valeur dans l'agriculture (lait) et le développement rural et, parallèlement, sur l'amélioration de l'environnement des affaires et des indicateurs Doing Business. M. R.