La zone la plus sensible et la plus altérée est la cage d'escalier centrale qui permet la distribution horizontale et verticale vers les différents blocs pédagogiques. Les parents d'élèves du lycée Mohamed-Laïd-Al-Khalifa du centre-ville de Boumerdès tirent la sonnette d'alarme pour dénoncer l'état de délabrement de cet établissement, dont plusieurs structures menacent de s'effondrer. Dans une réunion tenue au sein du lycée en présence de la directrice de l'établissement, l'association des parents d'élèves a lancé un appel aux responsables du ministère de l'Education et ceux de la wilaya pour dépêcher une équipe du CTC afin d'évaluer "l'urgence et l'ampleur des travaux de consolidation à mettre en œuvre pour éviter une éventuelle catastrophe". Les images sur les fissures et autres détériorations de la structure du lycée diffusées en data show aux parents d'élèves donnent froid dans le dos. "L'ossature de l'établissement qui est en béton armé (poteaux, voiles et dalle pleine) présente à des endroits des désordres et des altérations tels des éclatements de béton avec chutes de fragments suite à un écaillage lié à la corrosion des armatures, atteignant la matrice cimentaire et les aciers", souligne un rapport établi par le bureau d'études Abahri, engagé bénévolement par l'association des parents d'élèves. Selon Mourad Hocine, président de l'association, la zone la plus sensible et la plus altérée est la cage d'escalier centrale qui permet la distribution horizontale et verticale vers les différents blocs pédagogiques et qui n'est plus opérationnelle à cause du danger qu'elle représente. L'établissement qui s'étale sur plus de 8300 m2 souffre également de nombreuses infiltrations à travers ces dalles au dernier niveau, au niveau des classes de cours, des cages d'escaliers et aux endroits de joints entre les blocs. Ajouter à cela, note le rapport, "l'usure de ces éléments qui est due en majeure partie aux infiltrations d'eaux pluviales, au vieillissement des matériaux de construction et à un facteur aggravant qui est le manque d'entretien des infrastructures". Pour Abahri, qui a mené cette première expertise, le danger est réel, d'où l'intervention du CTC pour un examen plus approfondi du béton dans certains endroits. Pour le bureau d'études, l'étendue des dégâts et des désordres constatés sur les structures en béton, sans parler de la dégradation de l'étanchéité, nécessite une intervention plus qu'urgente pour définir les mesures à prendre afin de consolider l'établissement dans les meilleurs délais. Les parents d'élèves s'interrogent sur l'absence des responsables du ministère et ceux de la wilaya pour mettre fin au calvaire des 700 lycéens et des dizaines d'enseignants dont la sécurité est menacée à cause de ces dégradations qui touchent un lycée situé à dix mètres du siège de la wilaya. Nasser Zerrouki