Le lycée Ahmed Hocine, de la Verte Rive, dans la commune de Bordj El Kiffan, se trouve dans un état de délabrement total : mur d'enceinte effondré, escaliers tenant à peine, mobiliers détériorés et classes dégradées. Les parents d'élèves assurent qu'aucune opération de réhabilitation n'a touché cet établissement qui aurait été classé par les service du CTC dans la catégorie rouge au lendemain du séisme de 2003. «Les conditions de scolarité des enfants sont dramatiques. Les parents, qui se sont déplacés au lycée pour récupérer les bulletins de leurs enfants, n'ont trouvé personne pour s'enquérir de la situation. Le directeur est souvent absent, et sa tutelle, la direction éducation d'Alger-Est, ne semble pas avoir pris la peine d'inspecter les lieux. Le lycée s'effondrera à coup sûr à la moindre secousse», prévient un parent d'élève. Les parents d'élèves se plaignent également de la pédagogie. «Les enseignants sont souvent absents. Ils préfèrent donner des cours payants à l'extérieur. C'est, semble-t-il, plus rentable. La situation dure depuis quelque temps déjà. Les élèves de terminale en pâtissent le plus», se désolent des parents qui réclament avec insistance l'envoi d'une commission d'enquête dans cet établissement.