Les parents ont recommandé des travaux de confortement de la toiture : décapage de la chape et vérification de l'état de la dalle afin de réparer les éventuels défauts, causant les infiltrations d'eau et de mettre en place un revêtement d'étanchéité avec du gravier enrobé. Les parents d'élèves de l'école primaire Mohamed Larbi Ben M'hidi, à Aïn Taya, craignent pour la vie de leurs enfants : le nouveau bloc scolaire de 8 classes constituerait une menace en raison des malfaçons constatées sur la toiture. Une inspection menée le 28 janvier dernier par des parents a révélé les lacunes flagrantes dans les nouveaux blocs livrés en 2006. «Faisant suite à la suppression du revêtement d'étanchéité, grande fut notre surprise de constater sur site de graves malfaçons. Nous avons constaté des dizaines de fissures, plusieurs bosses et l'absence de dénivellation pour l'écoulement des eaux pluviales», signalent les parents d'élèves dans un courrier adressé le 7 février au P/APC de Aïn Taya. Les parents, qui ont adressé leur correspondance à plusieurs autorités, dont le directeur de l'éducation d'Alger-Est et le wali délégué ainsi que le directeur de l'école sont formels : «La bâtisse présente un danger quasi certain pour les élèves. (…) Nous suspectons un sous-dosage du béton utilisé.»Les parents ont recommandé dans leur courrier des travaux de confortement de la toiture : décapages de la chape (couche de mortier), vérification de l'état de la dalle afin de réparer les éventuels défauts, causant les infiltrations d'eau et mise en place du revêtement d'étanchéité avec un gravier enrobé. Ne voyant rien venir, les parents ont organisé une assemblée générale extraordinaire le 4 février pour exiger l'établissement d'un certificat de conformité «prouvant le bon état de cette toiture et permettre la poursuite des cours dans de bonnes conditions et sans aucun danger pour les enfants». Le P/APC de Aïn Taya refuse de remettre le document établi par le CTC aux protestataires. «L'association des parents d'élèves dépasse ses prérogatives. Je ne remettrai jamais ce rapport aux parents», lâche Rekkas Abdelkader. La réponse négative du P/APC n'a guère rassuré les parents qui dénoncent un «deal entre les autorités locales et les entrepreneurs qui se sont succédé dans cet établissement, dont une partie (le bloc de 8 classes) a été construite bien après le séisme de 2003». «La région est sur une faille sismique. Construite de telle façon un bloc scolaire fera peser un risque sur les élèves. Il est étonnant de voir les autorités locales, après les dégâts du séisme de Boumerdès, engager des entrepreneurs pour effectuer ce travail bâclé», s'indigne le président de l'association, M. Hammadi. Les parents menacent de retirer leurs enfants de l'école sur lesquels pèserait un réel danger. «Ni les élèves ni les enseignants ne peuvent suivre les cours dans de pareilles conditions et qui risquent de se répercuter sérieusement sur le rendement des élèves. (…) Nous espérons une prise en charge de ces problèmes avant qu'il ne soit trop tard, par une solution urgente et rapide, car on n'a pas le droit de badiner avec la sécurité, la santé et l'éducation de nos enfants», soulignent les parents qui affirment être décidés à user de tous les moyens légaux pour mettre fin «au calvaire» de leurs enfants. Le P/APC, Rekkas, assure que des travaux de réfection sont programmés. «Le CTC a recommandé de faire des travaux de colmatage des fissures avant toute opération d'étanchéité. Nous lancerons ces travaux une fois que la pluie cessera de tomber», informe l'élu, qui fait remarquer que les 11 établissements primaires de la commune connaissent des travaux de réhabilitation.