Le 5e Salon national du livre, auquel ont pris part 55 maisons d'édition et des associations culturelles, a pris fin vendredi après-midi à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. M. Amine Zaoui, directeur général de la Bibliothèque nationale organisatrice, en collaboration avec le Syndicat national des éditeurs algériens, a promis “d'améliorer le salon d'année en année” et ce, “en consacrant de véritables traditions culturelles autour du livre” , tout en soulignant la nécessité de promouvoir le Salon national du livre en rendez-vous des Cafés littéraires et des rencontres philosophiques. Dans son allocution de clôture, M. Zaoui a expliqué qu'”il convient d'appréhender ce genre de manifestation, non seulement d'un point de vue commercial, mais surtout comme un espace de rencontre entre éditeurs et lecteurs, tout en assurant que le salon de l'année prochaine sera meilleur et deviendra dans le futur un grand chantier civilisationnel”. M. Guerfi Mohamed-Tahar, président du Syndicat national des éditeurs algériens, a souligné, pour sa part, la prise de conscience des éditeurs quant à l'importance tant financière que culturelle de cette manifestation, tout en s'engageant à revoir la programmation du salon l'année prochaine. Ce salon a été, il faut le souligner, plus un « bricolage » qu'une stratégie. L'explication viendrait de M.Guerfi qui, dans une rencontre sur la problématique du livre, a insisté sur le fait que ce salon est intervenu à une semaine de l'élection du nouveau bureau du Syndicat national des éditeurs. Or, le constat est le même que celui de la clôture de la 4e édition du Salon national du livre qui, a priori, n'arrive pas encore à intéresser davantage les professionnels du livre. Ces derniers focalisent plutôt sur le Salon international du livre, selon certains éditeurs. Même si des maisons d'édition ont respecté le label du Salon national du livre en proposant la production locale, d'autres, ayant la double casquette d'importateurs, ont préféré inonder leurs étagères de livres made in Liban, Egypte et autres. Ici, justement, entre en jeu le cahier des charges, son contenu et son respect. Cette 5,e édition du salon est intervenue également à une date peu propice à la tenue d'une telle manifestation, la période des examens de fin d'année qui accaparent davantage les parents et les élèves, d'où la faible affluence. Les organisateurs devraient aussi à l'avenir prévoir quelques navette qui faciliteraient le problème du transport et du parking. Une conférence de presse sera organisée mercredi prochain en vue de dresser un bilan détaillé du 5e Salon national du livre et désigner les meilleures ventes de livres. N. B