Pour sa première conférence nationale des élus, organisée hier à Alger, le parti de Tajamou Amel El-Djazaïr (Taj) a plaidé, par la voix de son président, Amar Ghoul, pour une profonde révision des codes de la commune et de la wilaya. Amar Ghoul a estimé, dans son intervention, que le code actuel nécessite une révision en profondeur dans le but, a-t-il dit, de créer la complémentarité et la synergie entre les pouvoirs de l'élu et ceux de l'administration. "Il est inconcevable que l'une de ces deux parties prenne le dessus sur l'autre", a souligné l'ancien ministre du Tourisme, ajoutant que l'élu doit bénéficier de "l'immunité" qui le préservera de toute forme de pression ou de chantage. "Un élu ne peut pas mener à bien sa mission s'il n'est pas protégé contre le chantage et les pressions de tout genre", a-t-il dit, en effet, appelant les élus de son parti "à tenir les promesses de la campagne électorale", car "vous êtes notre vitrine et notre lien direct avec la société". La sortie publique d'Amar Ghoul était également une occasion pour lui de revenir sur "son absence" depuis quelque temps. Il a expliqué que Taj se concentre sur la poursuite de la construction interne du parti, la préparation du premier congrès et de l'élection présidentielle de 2019. Sur ce point, il a estimé que cette échéance "est importante" pour le pays, d'où l'engagement de Taj "à jouer les premiers rôles", lors de la consultation prévue au printemps 2019. Même si le chef de Taj n'a fait aucune annonce sur "les préférences" de son parti concernant son futur candidat, quoique faciles à deviner, tant est qu'il souligne à chaque fois "sa fidélité" au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, il s'est, néanmoins, laissé aller à un commentaire à travers lequel il a émis le vœu de voir la présidentielle de 2019 consacrer "la continuité" dans la construction politique et économique du pays. Ce qui ne peut être qu'un plaidoyer pour un autre mandat pour le président sortant. M. Mouloudj